Une carte interactive réalisée par des scientifiques permet de découvrir l'ampleur du dérèglement climatique chez nous, d'ici une soixantaine d'années.
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Après un début d'été un peu moins chaud que ces dernières années, le mois de juillet a bien fait pencher la balance de l'autre côté. Depuis plusieurs jours maintenant, la canicule s'est installée sur la Côte d'Azur, avec des températures avoisinant, voire dépassant, les 30 degrés. Idem pour la Méditerranée !
On le sait, les vagues de chaleur se mutiplient, avec des moyennes toujours plus élevées observées année après année. Il est d'ailleurs possible, grâce à diverses études, de se projeter et de savoir jusqu'où le thermomètre grimpera à l'avenir.
Et pour nous aider encore un peu plus à savoir dans quel monde nous vivrons en 2080, des écologistes de l'université du Maryland (États-Unis) ont publié une carte interactive des plus instructives !
À Nice, un climat similaire à… la Croatie
Grâce à cette application, vous pouvez faire correspondre le climat attendu dans 60 ans dans la ville de votre choix avec celui, actuel, dans une autre partie du globe. Pour essayer de s'adapter le plus possible aux nombreux scénarii possibles, l'outil peut fournir des résultats pour différentes prévisions des émissions de gaz à effet de serre.
Par exemple, si l'on recherche Nice, on verra que la meilleure analogie climatique est obtenue avec la commune de Lumbarda, un village situé sur l'île de Korčula, en Croatie. Dans la Baie des Anges, il faudrait s'attendre à une température plus élevée de 5,1 degrés l'été en 2080. Pour l'hiver, l'étude prévoit une hausse de 3,2 degrés en moyenne.
Mais il est aussi possible d'espérer et de croire à un monde meilleur, moins pollué, avec une réduction des gaz à effet de serre. En prenant en compte le plan envisagé dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, la vie dans la capitale maralpine ressemblera à celle que connaissent aujourd'hui les habitants de Tanneron, non loin d'ici, dans le Var. Ce serait synonyme de périodes estivale (+1,2 degré) et hivernale (+0,7 degré) seulement un tout petit peu plus chaudes, si l'on peut dire.
L'hémisphère Nord se rapprochera de la situation du Sud
Si l'on prend le même scénario plus réjouissant pour Fréjus, on obtient une concordance avec Castel di Leva, un secteur de Rome. On retrouverait alors des thermomètres affichant +2,4 degrés l'été et +1,3 degré l'hiver. En revanche, l'option du pire nous renverrait à Astros, en Grèce (respectivement +6,5 et +3,9 degrés).
Intéressons-nous enfin à la situation en Italie, et notamment non loin de la France, à Sanremo. Les résidents de la localité ligure peuvent craindre, si l'on poursuit ainsi, une inflation des températures entre 6,8 et 8,6 degrés selon la saison.
Des conditions que l'on retrouve actuellement à Rrogozhinë, municipalité albanaise. Mais si les efforts pour diminuer notre impact sur la couche d'ozone sont plus importants, nous serions alors plutôt dans un décor rappelant La California, en Toscane.
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Néanmoins, les concepteurs préviennent avant l'utilisation, "il n'existe pas de correspondance parfaite, surtout pour les villes plus proches de l’équateur." La raison ? L'ampleur du changement climatique attendu pour de nombreuses cités. Dans le communiqué, il est d'ailleurs précisé que dans une soixantaine d'années, les communes de l'hémisphère Nord "ressembleront beaucoup à celles du Sud".