La fréquentation des cinémas n'a toujours pas retrouvé ses chiffres d'avant-Covid. Une situation qui alarme… Sauf peut-être à Nice, où la tendance est positive.
Les cinémas sont en détresse. En France, les salles sont beaucoup moins remplies que d'habitude. La fréquentation a diminué de plus d'un tiers par rapport à celle d'avant la crise sanitaire.
Et ce désintérêt pour le septième art semble de plus en plus s'ancrer dans le paysage…
Le 3 octobre, un rapport du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) a révélé que seulement 7,38 millions d’entrées ont été enregistrées pour le mois de septembre. De tels résultats n’avaient pas été vus depuis 1980, à l’exception de l’année 2020, avec la fermeture des lieux de culture.
Ce désintérêt pour le grand écran serait influencé par plusieurs facteurs. En mai dernier, le CNC affirmait, d'après une enquête, que pour 38% des personnes interrogées il y aurait une perte d'habitude, pour 33% cela serait dû au prix du billet trop élevé, et enfin 26% préfèrent les plateformes de streaming, comme par exemple Netflix et Apple TV.
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Chez les exploitants, l'inquiétude est de plus en plus forte. Toutefois à Nice, on souffle un peu depuis quelques semaines…
"Un bon mois d'octobre"
Dans les cinémas Pathé Gare du Sud et Masséna, "le mois de septembre a effectivement été plus faible que les autres années" détaille Savanna Samokine, le directeur.
"En revanche, pour octobre, les entrées sont très bonnes. La fréquentation a bien remonté".
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"La présence de films anglo-saxons, mais aussi français comme Novembre, Simone, Le voyage d'un siècle, ou encore Mascarade, a attiré des spectateurs". "C'est encourageant, on repart sur une progression".
"Les gens sont heureux de revenir".
"La semaine dernière on a eu la sortie de Black Panther : Wakanda Forever puis en décembre il y aura Avatar 2…"
"Je suis assez confiant pour les prochains mois, il y a une qualité de films, ça joue".
"Créer l'évènement pour attirer"
Du côté du cinéma Rialto, les retours sont aussi encourageants. "Je suis arrivée depuis seulement cinq mois, mais j'ai l'impression que le public est bien présent" détaille Charlotte Echardour, directrice de l'établissement. "On voit même une augmentation depuis juillet, on enregistre plus d'entrées".
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"On diffuse des films d'art et d'essai et que l'on ne trouve pas forcément ailleurs…" "C'est ce que nos spectateurs recherchent. On a donc une clientèle fidèle".
Pour continuer d'attirer, de nombreuses manifestations sont d'ailleurs mises en place tout au long de l'année. "Il faut réhabituer les gens à sortir au cinéma. Avec le Covid, les habitudes ont changé…" "On propose des choses différentes. Il faut créer l'événement, ce lien que l'on ne trouvera pas à la maison en regardant Netflix".
Par exemple, le 21 novembre prochain, le Rialto proposera une avant-première du film 16 ans. Il sera possible de rencontrer le réalisateur Philippe Lioret.