L’été dernier, le CHU niçois avait connu une grave crise, étant saturé par le nombre de patients. Pour la période estivale 2023, l’hôpital se prépare à vivre de nouvelles journées chargées.
Mi-juillet 2022, en pleine période de vacances, les urgences du CHU de Nice avaient dû filtrer les patients durant quelques heures, les Maralpins et étrangers étant devenus trop nombreux.
Une situation tendue explicable par plusieurs aspects. Tout d’abord, le personnel soignant venait à manquer, à la fois pour des congés et en raison du Covid-19. Les lits à disposition ont également fait défaut, tout comme par moments la venue non nécessaire des visiteurs qui auraient pu se tourner vers d’autres lieux de santé.
Le CHU craint de nouvelles saturations
Alors, faut-il à nouveau envisager le pire pour la belle saison, d’autant plus que notre ville sera assurément soumise à une forte pression due à l’arrivée de voyageurs ? A cette question, le docteur Pierre-Marie Tardieu, chef des urgences niçoises, a répondu par l’affirmative chez notre partenaire BFM Nice Côte d'Azur le 25 avril.
"Oui, on appréhende et on se prépare à un afflux de patients. On voit dans toute la France une crise latente, mais aussi des difficultés avec le personnel, a-t-il exposé. En plus, dans notre région, il est prévu un été important avec des touristes en nombre."
Un nouveau service d’accès aux soins
Un risque pris en compte, mais pour lequel la France a mis en place un modèle dont l’objectif est d’offrir un service médical rapide et efficace. Ainsi ouvrira cet été dans notre cité, et un peu partout dans l’Hexagone, un nouveau service d’accès aux soins.
"C’est une reconstruction du numéro de santé 15 (le SAMU), précise le docteur Pierre-Marie Tardieu. On demande aux patients qui voudraient se présenter aux urgences d’appeler. Suite à notre évaluation, on essaie de les réorienter vers les maisons de santé pour ceux qui n’ont pas besoin de venir, ou alors les cabinets à horaires élargis, la médecine de ville…"
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Le but de la manœuvre étant d’accueillir uniquement ceux en ayant vraiment la nécessité, tout en guidant les individus vers les médecins généralistes et autres établissements médicaux.