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Créée en 1947, La Cave de la Tour propose des spécialités et des vins locaux. Implantée au cœur du Vieux-Nice, cette institution est aujourd'hui tenue par Jean-Philippe Gazan qui a repris l'affaire de son grand-père.
Nice-Presse : Comment s’est passée votre enfance ici ?
"J'ai grandi dans La Cave de la Tour ! Lorsque j'étais petit, j'y ai passé beaucoup de temps. D'ailleurs, je me souviens d'un client qui venait régulièrement, il était toujours très élégant avec des chaussures en daim. À ce moment-là, je faisais du tricycle et je n'avais de cesse de lui rouler sur les pieds.
C'est mon grand-père qui a ouvert ce commerce en 1947, j'ai ensuite racheté l'affaire en 2001. Aujourd'hui, j'y travaille avec mon épouse, Cathy, et ma fille Marie. C'est vraiment une entreprise familiale. Au départ, c'était uniquement une cave à vin, mais quand on a repris on a commencé à faire un peu de restauration.
Avant, il y avait seulement le 'casse-croute'. Les légumiers, les bouchers… qui se levaient à quatre heures du matin et venaient avec leurs sandwichs dès huit heures pour grignoter sur la terrasse. On continue de les accueillir même si ils sont beaucoup moins nombreux. On veut garder cet esprit-là, notre authenticité…"

Que proposez-vous ?
"Pour les plats, on propose des spécialités niçoises comme des petits farcis, de la poche de veau, des tripes… On travaille qu'avec des producteurs d'ici. Du côté du vin, on est spécialisé dans les produits locaux. On a tous les vins des Alpes-Maritimes, comme par exemple, le Bellet ou Saint Jeannet…"
Quels sont vos meilleurs souvenirs ici ?
"Il y en a beaucoup ! Mais je pense que le meilleur c'est quand on a lancé le championnat du monde de petits farcis, il y a dix ans.
Cette idée est partie d'une bêtise… Le matin, il y a les commerçants qui viennent. Un jour, un fleuriste a dit 'demain, je vous prépare des farcis!'. Il nous les a amenés mais ils n'étaient pas terribles… J'ai alors décidé de lancer un championnat du monde !
Depuis, on le met en place chaque année, au mois de mai, quand on commence à avoir de beaux légumes."

Que pensez-vous de notre ville aujourd’hui ?
"On a une cuisine qui est assez extraordinaire et surtout de saison. L'hiver on fait le stockfish et les tripes, l'été c'est les farcis. On s'adapte aux produits que l'on a. Par exemple, à Noël on ne fait pas des gratins de courgettes, mais de courges."
Où vous voyez-vous dans quelques années ?
"Je ne me vois plus travailler à La Cave de la Tour, j'ai fait mon temps !
Maintenant ça va être au tour de la relève et moi je vais essayer de me reposer un peu…"
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