“Ils font Nice” : chaque semaine, nos figures locales mises en vedette dans Nice-Presse.
Créé dans les années 1980, le Taj, aujourd'hui fermé, fut le premier restaurant de cuisine indienne dans notre cité. Plus de quarante ans après, Djeyendi Rayer, la fille des anciens gérants, ouvre son propre établissement.
Comment est né votre restaurant ?
Mes parents ont ouvert le Taj sur le quai des États-Unis, c'était le premier restaurant de cuisine indienne traditionnelle à Nice. J'ai grandi dans ce milieu, on habitait à l'étage. Je n'en garde que des bons souvenirs. J'ai fait mes études ici puis je suis partie à Paris. J'ai travaillé là-bas pendant trente ans, dans la comptabilité. Mais dans ma tête, l'idée de créer un restaurant était toujours présente…
Je voulais ouvrir quelque chose à Nice, pas ailleurs ! Pendant un an et demi ou deux ans, le projet a commencé à vraiment mûrir. Jusqu'au jour où les travaux ont commencé au 4 boulevard Gambetta… Le local que l'on a repris était fermé depuis neuf ans, on a tout refait. Le Taj'Nice a ouvert ses portes le 9 mars dernier.
Parlez-nous de ce nouvel établissement…
On trouve tous les plats de l'Inde. Nos cuisiniers sont arrivés directement de là-bas, avec un spécialiste du sud et l'autre du nord. On a les tandoori avec des grillades marinées dans des épices. Il y a aussi le vrai Thali, on le propose soit avec du poulet, de l'agneau, du poisson… Mais aussi en végétarien.
Chez nous dans un plateau, il y a au moins huit variétés avec du riz et un naan en plus. On a aussi lancé le poisson de Pondichéry avec une sauce tamarin.
On retrouve les classiques de la cuisine indienne mais avec une touche raffinée. On travaille uniquement avec des produits frais, notamment locaux pour les légumes par exemple. Toutes les épices viennent de Kerala.
Vous souhaitez faire découvrir les traditions de l'Inde aux Niçois ?
Je tiens à montrer tout ce qui est authentique, les traditions… Par exemple, on ne propose pas du bœuf mais de l'agneau, du poulet, du poisson… Quand mes parents ont ouvert leur restaurant, c'était dur, au début. Les Niçois ne connaissaient pas cette cuisine. Aujourd'hui, c'est un peu différent avec tous les déplacements à l'international, on a peu de clients qui découvrent totalement.
Du côté de la décoration, on veut aussi immerger le client. L'ensemble vient de Pondichéry. J'ai imaginé cet endroit. C'est vraiment ce que je voulais. Quand les gens viennent ici, il faut qu'ils se sentent "ailleurs". La musique est également indienne et on porte des tenues traditionnelles.
Vos meilleurs souvenirs ?
Je garde que de bons souvenirs à Nice. C'est d'ailleurs pour ça que j'ai voulu revenir et que je compte rester. J'aidais souvent mon père dans le restaurant sur le quai des États-Unis, notamment pour la partie caisse et la comptabilité. On était vraiment en famille. Ma mère faisait les desserts… Du côté de la salle, c'était surtout mon frère. Il a d'ailleurs ouvert son propre restaurant indien à Cayenne. Il m'a donné beaucoup de conseils pour me lancer…
Et pour la suite ?
On va programmer des soirées à thème, avec des musiques classiques indiennes et de la danse !
Pratique
- 4 boulevard Gambetta
- Ouvert tous les jours, de 12 h à 14 h 30 et de 19 h à 22 h 30
- Pour plus d'informations, vous pouvez vous rendre sur ce site
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