"Ils font Nice" : chaque semaine, nos figures locales mises en vedette dans Nice-Presse
Depuis 1990, Chez Tintin propose des spécialités locales au cœur du quartier de la Libération. Pan Bagnat ou pissaladière, ce café snack est le point de rendez-vous de nombreux Niçois. D'abord tenu par Daniel Pellegrino, l'établissement a été repris depuis trois ans par Ornella, sa fille.
Nice-Presse : Comment s’est passée votre enfance à Nice ?
Ornella Pellegrino : "Je passais déjà mon temps à Libération. Mes parents ont d'abord eu un petit kiosque Chez Tintin, devant la Gare du Sud. Quand les travaux pour le tramway ont commencé, il a été rasé. Ma famille a donc racheté quelques mètres plus haut, sur la place. Ils ont rouvert sous le même nom, et en gardant la même identité.
Quand j'étais petite, j'y étais donc souvent, on peut même dire que j'y suis née dans cet environnement. Ça me plaisait déjà !

En grandissant, j'ai commencé à aider. Étudiante, j'y travaillais pendant les week-ends, les vacances scolaires… Maintenant, cela fait trois ans que je suis à la tête de l'affaire familiale."
Quels sont vos meilleurs souvenirs ici ?
"Je pense que c'est vraiment ce lien que j'ai avec les clients.
Libération, c'est comme un petit village, mais aussi une grande famille. Il y a des gens qui me connaissent depuis que je suis née, ils m'ont vu grandir, et aujourd'hui ils continuent à venir régulièrement Chez Tintin. Au fil du temps, certains d'entre eux sont devenus de véritables amis. C'est super.
D'ailleurs, il y a une rencontre qui m'a particulièrement marquée : l'ancien patron de la brasserie Le Gambetta, Willy. Aujourd'hui, il n'est plus des nôtres, mais c'était une figure dans le quartier. Je le trouvais très gentil et généreux."
Que pensez-vous de notre ville ?
"Elle s’embellit vraiment. Le quartier, il s’améliore d’année en année. Avant c’était très populaire, maintenant il y a beaucoup plus de touristes qui viennent, même si les principaux clients restent les locaux. Avec la rénovation de la gare du Sud, c'est très beau, je pense que ça attire. Pour nous, c’est un véritable atout.
D’ailleurs, au niveau de la fréquentation, on a pu également voir un changement. On a une clientèle qui rajeunit, notamment avec des jeunes parents qui viennent d'emménager avec leur famille.

Après Nice, de manière plus générale, c'est convivial. Il y a cette sensation de sûreté, on s’y sent bien. C’est grand et petit à la fois.
Souvent quand on sort de chez soi, on connaît le commerçant, le boucher, le libraire… C’est rassurant."
Quelles sont vos adresses favorites ?
"J’adore aller au Cours Saleya, notamment au Café des Amis. Il y a un esprit familial, c’est très agréable. Beaucoup de Niçois s’y retrouvent, on croise souvent des têtes que l’on connaît.
Puis surtout c’est délicieux, on peut boire du bon vin à l’apéro. Il y a d’autres adresses emblématiques comme le restaurant Le Safari, là-bas on est sûrs de toujours se régaler.
On peut aussi découvrir des nouvelles choses qui sont très sympas ! Par exemple, à Libé, je vais souvent chez Madame Bobun. C’est juste en face des bancs des poissonniers. Ils proposent de la cuisine asiatique, ça change un peu."
Où vous voyez-vous dans quelques années ?
"J’espère toujours ici ! De toute manière, je ne me verrais pas vivre ailleurs pour l'instant. Nice ça regroupe vraiment tout. On a la mer et la montagne, pas loin… C'est un peu l'endroit idéal."