Depuis la crise sanitaire, le littoral français est un territoire plus convoité que jamais par les acheteurs. Un engouement qui se ressent en Provence-Alpes-Côte d'Azur, région côtière la plus chère de l'Hexagone.
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Le constat s'est accentué depuis plusieurs années, notamment avec la crise sanitaire et les confinements qui ont rythmé le quotidien des Français. En moyenne, les biens immobiliers sont plus onéreux sur le littoral que dans le reste du territoire hexagonal.
D'après une étude de la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM) parue en juillet et partagée par L'Observateur de Monaco, les habitations côtières sont évaluées à 4.514 euros le mètre carré, contre 2.933 euros ailleurs !
Depuis une dizaine d'années, les prix y ont nettement augmenté, à l'image de notre Provence-Alpes-Côte d'Azur. D'après l'enquête, elle est la région de bord de mer la plus coûteuse du pays, et de très loin.
Elle affiche un mètre carré à 5.820 euros. On peut même ajouter qu'entre juin 2023 et juin 2024, elle est la seule collectivité à avoir vu les montants de la pierre progresser, même si la hausse est modeste (+0,3%).
Ramatuelle, ville la plus chère de France
C'est chez nous que l'on retrouve les trois premières cités les moins accessibles du pays, celles pratiquant les prix les plus élevés : Ramatuelle (16.083 euros le mètre carré, même si on est presque aux frontières de la Côte d'Azur), Saint-Jean-Cap-Ferrat (15.819 euros) et Saint-Tropez (14.400 euros).
En plus du podium, quatre autres communes de la Riviera sont dans le top 20 : Gassin (9e, 10.325 euros le mètre carré), Èze (12e, 10.041 euros), Villefranche-sur-Mer (14e, 9.602 euros) et La Croix-Valmer (20e, 8.547 euros). À titre de comparaison, Paris est 15e dans cette hiérarchie (9.507 euros).
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Le marché immobilier du littoral est à part, puisque certaines tendances sont très marquées. Les stations balnéaires comptent par exemple peu d'habitants permanents en comparaison avec le reste de l'Hexagone. Quatre municipalités sur cinq recensent moins de 5.000 âmes. Elles concentrent donc en toute logique une grande part de résidences secondaires (47%).
Des logements de meilleure qualité
Quant au profil des acquéreurs, ils sont plus âgés qu'ailleurs, avec 35% de retraités et une moyenne d'âge de 54,7 ans, contre 45,8 ans dans les localités éloignées de la mer.
Ces acheteurs peuvent d'ailleurs profiter de logements de meilleure qualité. Le rapport affirme qu'il existe moins de maisons et d'appartements énergivores - ceux au DPE "F" ou "G" - en Provence-Alpes-Côte d'Azur (4%) que dans les autres régions. Rappelons que les passoires thermiques seront bientôt, sauf changement dès le 1er janvier 2025 pour la dernière catégorie, retirées du parc locatif.
Enfin, notons que Cannes et Antibes sont les villes du littoral ayant connu le plus haut volume d'opérations entre juin 2023 et juin 2024. Un tableau du nombre de ventes dans lequel on observe aussi la présence de Cagnes-sur-Mer 9e et Menton, 11e.
Soulignons également que les communes les plus "abordables" de la région Sud sont toutes varoises : Fréjus (4.357 euros du mètre carré), Hyères (4.599 euros) et Cogolin (4.634 euros).