Les tarifs des logements neufs n’ont pas diminué dans notre ville, mais au moins, la progression s’est arrêtée, en comparaison avec le troisième trimestre 2022. On assiste au contraire à une hausse dans bien d'autres grandes villes.
C’est un secteur en grande délicatesse ces derniers mois. Les chiffres annoncés par la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) ce jeudi 16 novembre, et relayés par Capital, font état d’une crise profonde pour le logement neuf.
Il apparaît que les appartements ne se vendent plus aussi bien (-30 % sur un an), ils sont de moins en moins nombreux à intégrer le marché (-49 %). Les permis de construire à leur sujet sont également moins délivrés (-36 %).
Les ménages font face à la hausse du coût du crédit
Comment expliquer cette situation ? Tout simplement, une hausse combinée des prix de l’énergie, des matériaux de construction et du foncier. Sans compter que le coût du crédit s’est envolé depuis plus d’un an. Les ménages se retrouvent privés de financement, ce qui rend l’achat d’un bien récent inaccessible pour beaucoup de Français.
Tout cela a un impact sur le domaine du BTP, comme nous l’évoquions en septembre. En effet, faute d’acquéreurs, les promoteurs n’ont d’autre choix que de retarder ou d’abandonner les nouveaux projets. Cela veut donc dire moins d’habitats à sortir de terre dans les années à venir.
Nice, agglomération la plus onéreuse…
Mais pour revenir aux prix des maisons communes, là aussi le cycle est négatif pour les potentiels acheteurs. Si l’on se fie aux résultats compilés par les observatoires régionaux de la FPI, on peut noter que les tarifs moyens sont élevés dans la plupart des grandes agglomérations.
La Métropole de Nice arrive tout en haut de ce classement avec un mètre carré (hors parkings) établi à 6.474 euros au troisième trimestre 2023. Juste derrière, nous avons Annecy (5.629), puis l’Île-de-France (5.391) sur le podium. Lyon par exemple est à 5.060 euros, quand Toulouse culmine à 4.547 euros.
… mais les prix restent stables
Point positif néanmoins pour les Niçois et Niçoises, les montants n’ont pas évolué depuis septembre 2022, contrairement à d’autres villes comme Le Mans (+28 % en un an), Montpellier (+7,9 %) ou encore le pôle Aix-Marseille (+6,2 %).
Les deux cités provençales sont moins onéreuses que leur voisine maralpine, affichant 5.048 euros du mètre carré au troisième trimestre 2023, mais on voit que les coûts eux continuent à progresser.
Il faut toutefois garder à l’esprit que ce sont uniquement les prix des catalogues. Or, puisque les possibles acquéreurs ne se bousculent pas au portillon, il est envisageable d’espérer un petit geste du vendeur et de l’agence durant les négociations.