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Depuis le 1er novembre, la Métropole de Lyon s'est engagée sur le même chemin que Paris et Lille avec l'encadrement des loyers. Une mesure destinée à soulager les locataires. Pourrait-elle trouver un écho dans notre ville ?
Avec un tel dispositif, la majorité écologiste lyonnaise souhaite contenir les prix sur un territoire où le loyer moyen est à 641 euros pour une surface de 41 m².
Concrètement, en fonction de type de logement (T1, T2 etc.), de sa situation géographique, de son âge et de son état (meublé ou non), un loyer médian sera imposé au propriétaire. Ce dernier ne pourra par l'augmenter de plus de 20%, sous peine de sanctions.
Ces nouveaux tarifs sont fixés par la préfecture sur la base d'un rapport fait par l'observatoire local des loyers.
Ce sont principalement les petites surfaces qui sont visées, notamment car elles sont à destination des étudiants et nouveaux entrants.
A ce jeu, appliquer une telle mesure à Nice ne serait pas dénué de sens. La cité azuréenne reste l'une des villes les plus chère de France pour les étudiants, avec en moyenne 850€ par mois dédiés au logement selon l'UNEF.
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"Un studio se négocie aux alentours des 500 à 600 euros par mois. Les 2 pièces réclament environ 900 euros et les 3 ou 4 pièces grimpent à environ 1.200 euros par mois" expliquait dans nos colonnes Benjamin Mondou, président des agences Century 21 Lafage Transaction.
Comment ça se passe à Nice ?
Dans notre ville, la demande est supérieure à l'offre. Benjamin Mondou l'a spécifié : "on manque de biens sur certains secteurs". En résultent alors des prix assez élevés.
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Pourtant, Nice n'a pas mis en place d'encadrement des loyers. Il s'agit d'une démarche faite par la commune elle-même, et non d'une obligation légale.
Mais la cité des Anges n'est pas seule dans ce cas là puisqu'aucune autre dans les Alpes-Maritimes n'a imposé ce plafonnement aux propriétaires.
Il existe cependant la loi ALUR. Cette dernière interdit d'augmenter les mensualités entre deux locataires. Seul l'indice de référence des loyers permet de les réévaluer à la hausse de 1% chaque année, en fonction de l'inflation.
Quelles conséquences en cas d'application ?
Si les locataires peuvent y être favorables, les propriétaires bénéficieraient d'une rentabilité en baisse.
Chez nos confrères du Parisien, Nicolas Bouscasse, président de la FNAIM Rhône, considère une telle décision comme "une posture politique, proche du populisme, mais pas une solution".
Avant d'ajouter : "On est le deuxième bassin de vie en France, on ne peut pas afficher les prix de la Lozère".
En cas d'application d'une telle politique chez nous, le propriétaire devra changer le montant du loyer dès la mise en place de la nouvelle règlementation.
Un changement tardif entrainera une restitution du trop-perçu. Si aucune modification n'est appliquée, le locataire pourrait alors saisir la préfecture.