Les nombreux bouleversements climatiques et l'impact de plus en plus important de l'Homme sur la planète ont poussé les autorités à décider de restrictions contre les nouvelles constructions. Pour les promoteurs, l'horizon s'obscurcit (un peu) sur la Riviera.
Le nombre de zones constructibles recule encore chez nous. Dans les Alpes-Maritimes, plusieurs hectares de terrain se refusent d'ores et déjà aux permis de construire. Un phénomène loin d'être nouveau, mais qui semble s'accentuer ces dernières années.
Les prometteurs doivent aujourd'hui faire avec des décisions politiques qui entendent bien limiter le poids de l'activité humaine sur notre planète. Les surfaces disponibles étant de moins en moins nombreuses, les collectivités jonglent avec la nécessité de ne pas tout destiner aux logements et au développement économique.
À Nice, une partie de la plaine du Var est protégée
Rappelons par exemple qu'à Nice, le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, a souhaité sanctuariser 271 hectares dans la plaine du Var, à l'Ouest de la ville. Une zone agricole protégée (ZAP) qui doit permettre à ces terres fertiles de garantir l’autonomie alimentaire de milliers de familles.
Un territoire qui viendrait s'ajouter aux 350 hectares déjà destinés à la culture dans ce coin de la capitale maralpine dont la superficie est d'environ 10.000 hectares. Préserver cet endroit est aussi un moyen de le protéger face aux détournements d'usage des terres, alors que ce site est soumis à la spéculation et aux projets économiques.
Toujours dans la Baie des Anges, le maire, Christian Estrosi, a annoncé au mois de mai la fin des constructions dans les collines. "Plus aucun projet d'habitat collectif, donc d'immeubles, ne sera validé dans ces quartiers à partir de maintenant", avait déclaré l'édile. Précisons que cela correspond à une importante surface de notre ville.
Dans le pays de Fayence, plus aucun permis de construire n'est attribué
Parmi les autres exemples que nous pouvons citer, il y a, plus récemment, cette décision entérinée par la préfecture des Alpes-Maritimes. Mi-août, face aux fortes chaleurs touchant le Sud-Est, il a été décidé que les constructeurs devaient à présent démontrer l'adaptabilité de leurs projets par rapport aux ressources d'eau du secteur. Sans cela, ils se verront refuser leur autorisation de chantier.
Une mesure forte, mais peut-être difficilement applicable si elle n'est pas retranscrite directement dans le plan local d'urbanisme, d'après les experts. Les recours au tribunal administratif pourraient se multiplier.
Le pays de Fayence dans le Var, regroupant une dizaine de communes, avait déjà pris des dispositions face aux sécheresses répétées. Depuis 2023, il n'est plus possible d'obtenir une autorisation de faire construire, et ce, pour cinq ans. Malgré les contestations d'un professionnel, la justice avait confirmé la validité de cette décision.
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