D'une région à l'autre, les prix des produits vendus en grande surface peuvent varier de plus de 20%. Dans les Alpes-Maritimes et le Var, le montant des articles est en moyenne le plus élevé du pays, hors région parisienne.
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Loin d'être une nouveauté, remplir son caddie sur la Côte d'Azur est toujours plus onéreux qu'ailleurs. Les données étaient déjà défavorables au littoral méditerranéen en 2023, ce que nous expliquions dans cet article. Un an plus tard, les statistiques confirment ce phénomène.
L'institut Nielsen IQ, spécialiste de la question, a partagé son baromètre 2024 avec Le Parisien. Et de cette étude, nous pouvons en tirer la conclusion suivante. Avec le territoire francilien, la Haute-Savoie et le secteur de Lyon, les Alpes-Maritimes et le Var, ainsi que les Bouches-du-Rhône, font partie des régions affichant des prix bien supérieurs au reste de la France. À l'inverse, les habitants du Nord-Ouest et du Nord-Est de l'Hexagone sont les mieux lotis (de 0 à moins de -1%).
De 5 à 10% de plus sur la Côte d'Azur
Dans les grandes surfaces azuréennes, les tarifs pratiqués se situent entre 5 et 10% au-dessus de la moyenne nationale. Un taux bien évidemment pénalisant pour les consommateurs, et notamment ceux du département maralpin.
Dans le 06, certaines catégories de produits coûtent jusqu'à 11,6% de plus que la moyenne française. C'est le cas de l'ensemble des articles du rayon boissons, ce qui nous classe à la 3e place dans ce domaine derrière Paris (19,3%) et les Hauts-de-Seine (+14). L'épicerie (+10,2%, 4e) et les produits frais (+8,1%, 4e) sont également très coûteux chez nous.
Comment expliquer cet écart de prix dans la grande distribution ? Le premier point n'est autre que le pouvoir d'achat. Dans les collectivités les plus riches, les consommateurs ont tendance à moins regarder le prix et donc à ne pas se focaliser sur l'étiquette. Les commerces s'adaptent donc à leur public.
Le territoire azuréen victime du prix de l'immobilier
Autre facteur, le loyer que doivent verser les entreprises, ce qui nous concerne tout particulièrement au vu des prix de l'immobilier sur la Côte d'Azur. Plus le bail sera élevé, plus les magasins devront dégager des marges importantes, ce qui se répercute sur les tarifs.
La localisation des distributeurs n'est pas à négliger non plus. Plus les enseignes seront nombreuses dans un secteur, plus les montants seront tirés vers le bas car chacun doit s'ajuster à ce qui se passe dans sa zone de chalandise. Enfin, la taille de l'établissement compte aussi, puisque les plus petites surfaces, souvent en centre-ville, sont généralement plus chères. Les hypermarchés restent gage de modération tarifaire.
Une bonne nouvelle peut néanmoins réjouir les Azuréens, la période de forte inflation est bel et bien derrière nous. Pour la première fois depuis deux ans, les grandes marques les plus consommées connaissent une légère baisse.