"Je suis choqué par un tel comportement de voyou de la part d'une députée. C'est une honte".
La Ville tire les oreilles de la députée de Nice-Ouest. Reçue ce jeudi 11 mai par nos confrères de France Bleu Azur, Christelle d'Intorni a qualifié le préfet des Alpes-Maritimes Bernard Gonzalez "d'amateur". Dans son action contre la trafic de drogue, "rien n’est anticipé, rien n’est pensé" a-t-elle accusé.
L'élue Républicaine est déjà en conflit ouvert avec le représentant de l'Etat, notamment depuis qu'elle a accusé dans nos colonnes la sous-préfète d'avoir rebroussé chemin face aux dealers des Moulins en début d'année.
Christelle d'Intorni joue le rôle de "porte-flingue" de la droite contre Christian Estrosi et ses alliés, puisqu'Eric Ciotti, probable candidat aux prochaines municipales et dont elle est une proche, est très peu présent à Nice.
"Scandalisé"
Toujours est-il que la municipalité niçoise n'a pas goûté cette mise en cause matinale du préfet Gonzalez.
Au cours d'un échange avec "Nice-Presse" ce jeudi après-midi, Anthony Borré, premier adjoint, a tenu à condamner ces propos : "En principe je ne réagis pas aux outrances et à ce type de propos caricaturaux. Mais je dois dire qu'à l'écoute des critiques et des insultes prononcées par Christelle d'Intorni, j'ai été scandalisé".
"Bernard Gonzalez a quarante ans de service, dans le corps préfectoral mais aussi à la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE). Son action pendant la tempête Alex a été déterminante. Son parcours parle pour lui !"
"Je rappelle qu'aucun de ses prédécesseurs n'avait, comme lui, accepté de participer à une réunion avec tous les habitants de la cité des Moulins. Lui l'a fait. Il a marqué le département par son engagement et son sérieux".
Et de conclure : "Je suis choqué par un tel comportement de voyou de la part d'une députée. C'est une honte".
La réponse de la députée
Sur Twitter, Christelle d'Intorni a répondu aux critiques d'une citation : "nayez pas peur du ridicule, soyez-en le maître", compilant une sélection d'articles récemment parus dans "Nice-Presse" dans lesquels Christian Estrosi mettait en cause l'action du préfet.
