En retard sur le sujet des logements sociaux, 22 villes de notre département ont été punies par l'Etat et contraintes de payer une amende.
Sur les 42 communes maralpines éligibles à la loi SRU, qui oblige avoir 25% de logements sociaux une fois atteint les 3.500 habitants, 22 ont été rattrapées par la patrouille.
Par un arrêté publié mercredi 21 juin, la préfecture des Alpes-Maritimes a listé les villes ne respectant pas la règle. Elles sont donc plus de la moitié à ne pas posséder un nombre suffisant d’habitations à loyer modéré (HLM), ce qui fait de notre département le moins bon élève français.
70.000 logements manquants
Nous n’en retrouvons que 12,33% sur notre territoire, loin du total exigé. Il manque ainsi 70.000 biens sociaux d’après le recueil administratif. De ce fait, ces municipalités vont devoir passer à la caisse, pour une amende globale qui monte à 6 millions d'euros.
Lourde sanction pour Vallauris
En tête de liste, on retrouve Vallauris avec une somme de plus d’1 million d’euros, pour 2.274 logements manquants, à répartir entre la communauté d’agglomération de Sophia-Antipolis et le Fonds national des aides à la pierre.
La note est aussi très salée pour Mandelieu-la-Napoule (826.000 euros), Cagnes-sur-Mer (près de 755.000 euros), Grasse (653.000 euros) et Villeneuve-Loubet (575.000 euros).
Derrière ce top 5, on retrouve parmi les villes les plus pénalisées Saint-Laurent-du-Var (418.000 euros), Menton (358.000 euros) et Beaulieu-sur-Mer (314.000 euros).
Ne vous étonnez pas si vous ne voyez pas les grandes cités que sont Nice, Antibes et Cannes. Bien qu’en carence sur le sujet, celles-ci ne payent pas d’amende mais s'engagent dans la production d’HLM chaque année et présentent en ce sens des dépenses déductibles.
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Il existe tout de même des communes respectant la réglementation, à l’image de Saint-André-de-la-Roche et Valbonne qui sont dans les clous, et même au-dessus, du niveau réclamé par la loi SRU.
Comme nous l’écrivions le 15 mai dernier, la capitale des Alpes-Maritimes est en retard sur la livraison des biens en question, avec seulement 42% des objectifs du Programme local de l’habitat ayant été tenus en 2022, Covid oblige.