La Ville compte bien relever le challenge, malgré le Covid, de maintenir notre Carnaval, un évènement à portée mondiale pour Nice. Mais dans quelles conditions ? Pour l'instant, rien n'est précisément acté, mais plusieurs options sont étudiées.
Chaque année, l'évènement réunit plus de 140.000 spectateurs. Dans quelle configuration pourront nous accueillir ces visiteurs venus du monde entier pour cette édition 2022, avec la flambée épidémique que l'on connaît ?
C'est l'un des grands défis de la mairie. Le 4 janvier, Christian Estrosi a martelé en conférence de presse que le Carnaval sera bien maintenu, du 11 au 27 février prochains, après avoir été annulé en 2021 et interrompu en 2020.
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"Nous avons quelques raisons de penser, eu égard à des pays qui ont connu des pics avant nous, que l’on pourrait avoir une amélioration en février" a-t-il déjà espéré.
Même si c'est sûr, les festivités "ne se dérouleront pas telles que nous les avions connues avant. Nous allons faire preuve d’adaptation, d’agilité".
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Rien n'est tranché pour l'instant. "Plusieurs formules" sont "à l’étude" pour trouver le meilleur scénario possible.
Bulles distinctes
"Si on nous dit qu'on peut faire le plein et avoir trois 'bulles' à 5.000 personnes, on le fera comme ça" a expliqué le maire aux journalistes. Il s'agira "d'une ambiance qui s'adapte aux circonstances, on sera dans le respect des normes, des règles". Le "pass" sera "évidemment" de mise.
Une idée réalisable - elle est inspirée du dernier Grand Prix de France - si les jauges actuelles en extérieur sont encore en vigueur d'ici là.
Au-delà de cette possibilité, plusieurs spectacles dans des salles avec places assises pourraient être aussi mis en place, notamment à l’Opéra.
Comme évoqué en octobre, le prochain Carnaval devait être "bien plus ouvert" avec notamment des cérémonies d'ouverture et de clôture libres d'accès, ainsi que des animations gratuites, à l'image du "Village du Carnaval". Rien n'assure, pour l'heure, que ce dernier pourra bien être ouvert le mois prochain, comme le reconnaît la municipalité.
Pas de corso ?
De même, "il se peut qu’il n’y ait pas de corso du tout. On n’imagine pas aujourd’hui, que l’édition 2022 tourne en rond comme par le passé."
Cette année, cela pourrait "être simplement un carnaval de présentation des œuvres de nos artistes en lien avec notre inscription au patrimoine mondial de l’Unesco."
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Les chars pourraient être exposés dans des "lieux emblématiques". Les installations du Palais Nikaïa, à l'Ouest, représentent une option.
L'ensemble des modalités seront déterminées en collaboration avec la préfecture des Alpes-Maritimes et l’Agence régionale de santé (ARS).
Prochaines annonces ? Rendez-vous est fixé "d'ici quinze jours".
Organisée en même temps, la Fête du Citron de Menton est également sauvée. Aucun corso ne se tiendra, en revanche l'événement sera gratuit. À Nice, les places assises dans des zones soumises à des jauges devraient être, elles, payantes.