Une première élection (au suffrage indirect) ayant été annulée suite à la démission massive de conseillers municipaux, Menton a dû appeler aux urnes ses habitants pour se choisir un nouveau maire, ou confirmer l’actuel. Le premier tour, joué dimanche, aurait subi des “irrégularités”.
Pour rappel : Menton : c’est tranché, il y aura une nouvelle élection municipale, après 2 semaines de désordres
Elle est passée à un cheveu. Avec 9.33% des voix, la candidate écologiste Stéphanie Loisy ne rassemble pas les 10% nécessaires pour s’assurer une présence au second tour et des élus dans le futur conseil municipal.
Une défaite qui serait liée, en partie, à l’organisation de l’élection, dénonce-t-elle dans les médias depuis le 30 janvier. D’après la tête de liste “Réconcilions Menton” d’Europe Ecologie les Verts (EELV), plusieurs entorses au code électoral auraient été commises.
“J’ai constaté notamment que deux urnes n’étaient pas scellées avant la fin du vote, et un assesseur s’est vu refuser l’accès au bureau de vote à 8h02”, explique-t-elle, après avoir saisi le préfet Bernard Gonzalez dans la soirée.
La commission de contrôle a validé le dépouillement, assure la Ville, qui évoque des “oublis” concernant l’absence de scellés.
Au 31 janvier, Stéphanie Loisy ne réclame pas l’annulation du scrutin. Autre son de cloche auprès d’EELV 06, qui note dans un communiqué que la formation verte “soutiendra (la candidate) dans toute démarche qui permettra de faire valoir ses droits et d’obtenir l’annulation de ce premier tour”.
Pour l’instant aucune procédure n’est engagée auprès du tribunal administratif, rapportent nos confrères de France Bleu Azur.
Hier, le maire actuel Yves Juhel (divers droite) récoltait 35.23% des suffrages, devant Sandra Paire (Les Républicains) qui obtient 33.01% et Anthony Malvault, soutenu par le RN, 18.50%. Tous les trois s’affronteront dans une triangulaire.
À gauche, Stéphanie Loisy (DVG) obtenait donc 9.33% et Marjorie Jouen (sans étiquette) 3.93%. Le taux de participation s’élevait à 49.96%; contre 41.37% en 2020. En 2008 et 2014, il dépassait les 62%, sans crise sanitaire.
Cette bataille acharnée pour le siège de premier magistrat fait suite à la mort de Jean-Claude Guibal à la fin de l’année dernière. Un décès brutal qui mettait fin à 30 ans de règne sur la “cité des citrons”, qui n’avaient d’ailleurs pas accouché d’un dauphin.
Le duel des anciens adjoints Juhel/Paire a donné lieu à un improbable feuilleton judiciaire et médiatique, à base de suspicions d’espionnage et de disparition présumée de documents officiels.