Nice est parfois dépeinte comme "un terreau de radicalisation"
"On assiste à des dérives, avec un séparatisme à l'oeuvre". C'est le constat que dresse ce mardi 27 juin le maire Christian Estrosi, à l'antenne de LCI. Il y a dix jours, on apprenait que des établissements niçois avaient été le théâtre d'écarts de conduites de plusieurs élèves.
Des sanctions avaient été prises contre les jeunes : des garçons qui ont décidé de prier dans la cour ont été exclus définitivement, une lycéenne qui s'est présentée avec une tenue rigoriste, l'abaya, a été suspendue plusieurs jours. Les parents ont été convoqués, et le ministère de l'Éducation nationale a lancé une enquête de son Inspection générale.
Nouveau fait-divers, dimanche 25 juin. Dans un immeuble HLM inoccupé le temps de sa rénovation, une quarantaine de moutons ont été retrouvés dans un "abattoir sauvage" par la police, vraisemblablement en préparation de l'Aïd el-Kebir, grand fête musulmane. Saisies, les pauvres bêtes sont convoyées vers des refuges.
La capitale de la Côte d'Azur compte une importante communauté musulmane, 80.000 administrés, soit environ 20% de sa population. Une infime minorité adopte depuis des années un comportement problématique, dénoncé par les élus et combattu par les autorités. Cela peut comprendre des provocations d'une gravité essentiellement symbolique, mais aussi des phénomène plus graves.
Après l'attentat du 14 juillet 2016, Nice avait été dépeinte comme "un terreau de radicalisation djihadiste", avec plusieurs départs vers la Syrie.
L'opposition municipale (Front national, RN puis Reconquête) accuse la Ville d'agir en "pompier pyromane", avec des "connivences et compromissions" liées à des "mouvances islamistes". Ce qu'elle dénonce avec vigueur. Une procédure en justice est en cours, après une première condamnation de la collectivité, au sujet, note L'Express, du "loyer sous-évalué d'une mosquée installée dans des locaux municipaux".