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Le Contrat d'engagement jeune (CEJ) est entré en vigueur le 1er mars. Ce dispositif permet notamment aux 16-25 ans sans ressources de percevoir une aide de 500 euros par mois. Christian Estrosi entendait "doubler la mise" à Nice. Où en est-on ?
Après un mois et demi, un peu plus de 65.000 jeunes se sont inscrits au CEJ. Ce programme avait été annoncé en novembre 2021 par Emmanuel Macron. Le but, "mettre fin à un gâchis" en donnant aux 16-25 ans jusqu'à 500 euros par mois lorsqu'ils sont dépourvus de formation ou d'emploi.
En échange, les principaux intéressés devront suivre 15 à 20 heures d'activités hebdomadaires, une formation ou un accompagnement, dans le but de trouver un emploi durable. Une expérience de six à douze mois.
L'aide est versée « sous condition de revenus, d’assiduité et d’acceptation des offres d’activité faites » précisait alors le chef de l'Etat. Le gouvernement a prévu de quoi soutenir 400.000 individus pour l'année 2022.
Près de neuf bénéficiaires sur dix ont un diplôme de niveau inférieur ou équivalent au bac et environ un tiers des concernés vivent en Quartier prioritaire de la politique de la ville ou dans une Zone de revitalisation rurale.
Parmi les jeunes entrés en CEJ mi-avril, 45.000 ont été accompagnés par Pôle emploi et 25.000 par les missions locales. La moyenne d'âge des inscrits tourne autour de 21 ans.
Et à Nice ?
Peu de temps après l'annonce de ce programme, Christian Estrosi a indiqué vouloir "doubler la mise" du CEJ dans notre ville. En décembre 2021, le conseil municipal a même voté une délibération allant en ce sens.
Une idée taclée par deux élues de la majorité municipale. D'un côté, la sénatrice LR Dominique Estrosi-Sassone décrit ce dispositif comme "une mesure clientéliste" de la part d'Emmanuel Macron "visant à acheter leur vote (celui des jeunes ndlr)".
De l'autre, la députée Marine Brenier a indiqué qu'il s'agissait d'une "forme d’assistanat (qui) maltraite (ceux) qui ont choisi de suivre une formation, financée par des jobs étudiants pour lesquels ils sont parfois rémunérés moins de 500 euros".
Plusieurs mois plus tard, pas vraiment d'information concrète sur l'application de ce dispositif spécifique à notre ville.
Contactée par Nice-Presse, la municipalité indique que "les choses sont en cours" mais que "c'est un dossier qui prend du temps et que de nouvelles modalités pourraient évoluer d'ici sa mise en place".
Sans donner, pour l'heure, de date précise.