Trois cents membres unis par un même objectif : faire entendre leur voix en faveur de l'aménagement de pistes cyclables sécurisées. Créé il y a deux ans et demi, le "Collectif Cimiez à vélo" se bat pour rendre le vélo accessible dans ce coin de la ville.
C'est sur la place du Commandant Gérome, à quelques encablures de l'incontournable Camion Pizza d'Alex, qu'Henri Arribart, l'un des membres les plus actifs du collectif, a stationné son vélo électrique pour nous parler de cette association, qui ne cesse de grandir dans le quartier.
"Nous étions avant tout membres du comité Carabacel-Cimiez, avant de lancer ce collectif, motivés et animés par une envie commune : le vélo." Jeune retraité qui troque de plus en plus sa voiture pour son deux-roues électrique, Henri rappelle que la municipalité avait promis, dans le cadre du "Plan vélo", une liaison entre Cimiez et le centre-ville, avant 2025.
Une piste reliant Commandant Gérome à Carabacel
"Nous étions ravis d'apprendre cette nouvelle, mais le temps passe et nous n'avons toujours rien vu se concrétiser". "Monsieur Estrosi répète souvent 'qu'il fait ce qu'il dit et qu'il dit ce qu'il fait'. On peut le constater sur de nombreux projets, comme la Coulée verte, mais nous, on attend qu'il fasse ce qu'il a promis."
Le collectif ne demande pas des infrastructures titanesques, mais "une solution simple" : un axe cyclable central sécurisé reliant la place Commandant Gérome à Carabacel, via le boulevard.
"C'est la colonne vertébrale de la colline, et il y a de l’espace pour une piste", insiste-t-il. "C'est une solution qui améliorerait la sécurité des cyclistes sur un axe sinueux, où la cohabitation avec les voitures est souvent périlleuse."
Pour sensibiliser les habitants et les autorités, le collectif a déjà organisé deux "Vélorutions", des manifestations conviviales à vélo. Lors de la dernière, plus de 120 personnes ont parcouru les rues de Nice, du Port Lympia à Cimiez.
Une manière de convaincre de nouveaux usagers
"Beaucoup aimeraient utiliser leur vélo, mais c’est encore trop dangereux, faute d'aménagements", déplore-t-il. "Ma femme et ma fille sont désireuses de pédaler, pour se rendre en centre-ville ou à la plage, mais je préfère les en dissuader. Quand on pratique ici, on se rend compte des périls."
Nicole de Roany, également membre du collectif, insiste sur un point fondamental : de véritables pistes sécurisées sont nécessaires, et pas de simples bandes ou pictogrammes au sol : "il est primordial de séparer les cyclistes des voitures et des scooters."
Un projet qui permettrait de "réduire le trafic automobile", mais aussi de "rendre la ville plus accessible à tous". Le tout en s'inscrivant "dans une démarche éco-responsable."
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