Les deux hommes se sont retrouvés le 18 novembre autour du quinzième anniversaire du tramway, après des années de conflit.
Aux dernières nouvelles, ils éprouvaient l'un pour l'autre une détestation très peu discrète. Tout commence entre 2007, quand Christian Estrosi se lance dans la course vers la mairie, alors que Jacques Peyrat, maire depuis douze ans et candidat à sa réélection, assure qu'il lui avait promis un soutien.
Les deux hommes se sont ensuite livrés à une campagne électorale abrasive, en 2008 puis en 2014. Pour l'édition 2020, maître Peyrat avait choisi d'appuyer le candidat du Rassemblement national Philippe Vardon.
Tout en soupçonnant l'actuel maire de chercher à "l'effacer de l'histoire de Nice", l'accusant même de faire retirer certaines plaques commémoratives faisant mention de son nom…
L'un et l'autre se sont pour autant retrouvés vendredi soir autour de l'anniversaire du tramway.
Christian Estrosi a ainsi salué l'action du "maire honoraire" Jacques Peyrat, dont le tramway "a rendu à Nice sa qualité de vie".
Un coup de chapeau hautement symbolique à double titre.
On dit que ce sont notamment les retards du chantier de la ligne 1 qui ont entraîné la défaite de Peyrat il y a quatorze ans.
Et c'est l'extension de ce réseau de tramway (avec l'arrivée des lignes 2 et 3 et les imminents travaux sur les lignes 4 et 5) qui a servi de base à Estrosi pour développer sa vision de Nice.
Elle a permis de redynamiser Nice-Ouest, d'aménager des trames vertes en coeur de ville et de nettement réduire chez nous la pollution de l'air.
Ce sont donc deux étapes majeures de notre ville qui se sont en quelques sortes réconciliées hier soir. Sans elles, Nice ne serait évidemment pas ce qu'elle est devenue aujourd'hui.