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Il y a du nouveau du côté de la cité marchande de la Libé. Alors que celle-ci tourne au ralenti depuis de nombreuses années, un restaurant à ciel ouvert s'est installé début août. De quoi redonner espoir aux commerçants.
La couleur des fruits et des légumes, l'odeur des fleurs ou encore les vitrines appétissantes… Depuis 1921, la halle des Docks de la Riviera accueille les locaux, mais aussi les touristes de passage. Boucherie, fromagerie, traiteur, poissonnier, primeur, charcutier… Une vingtaine de commerces animent l'une des dernières cités marchandes de la ville.
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Depuis début août, quelques nouveautés apportent un coup de peps à ce lieu ancré dans l’histoire niçoise. Derrière ce changement se cache Romain Filancia, le président de l'association "Coeur de Libé" et gérant du restaurant Da Andrea. Désormais, un espace où l'on peut se restaurer vient compléter l'offre déjà proposée. De quoi attirer les gourmands !
"Le but, c'est que les gens viennent pour faire leurs emplettes puis qu'ils mangent un bout dans ce même lieu". Chez Da Andrea Mercato, des plats à la carte, entre 10 et 15 euros sont disponibles. Cette semaine vous pourrez déguster une salade de poulpe, des gnocchis tomates en tartare et burrata, des coquillettes ricotta et jambon cuit, de la foccacia ail confit ainsi que de la polenta gorgonzola.
Originalité du coin, "il est possible d'acheter des produits dans les galeries : on les cuits sur des planchas. Des accompagnements, facturés entre six et sept euros, sont ajoutés".
Raviver les halles
L'objectif ? "Recréer du lien social et retourner aux vraies valeurs de la restauration traditionnelle : la simplicité et la qualité avec des produits frais".
"Je me suis dit que le marché était un bel instrument pour ça" continue Romain Filancia. Mais ce nouveau concept est également l'occasion de raviver ces halles sur le déclin. Pour rappel, seulement 60% des espaces sont aujourd'hui occupés.
Sylvio, fromager et charcutier italien, est là depuis treize ans. "Il y avait plus de commerçants quand je suis arrivé. Après, de mon côté, j'ai une clientèle régulière. Certains viennent d'autres quartiers de Nice". Ce dernier voit d'un très bon œil ce Da Andrea Mercato : "ça marche déjà bien. J'espère que ça va continuer comme ça. Ça permet de faire découvrir nos produits. Pour certains plats, ils achètent des choses chez nous. Par exemple, si un client aime le fromage qu'on lui a servi, il peut venir en acheter juste à côté".
Jean-Luc, maraîcher installé sur le parvis, exerce ici depuis dix huit ans. "Au début, c'était très bien mais plus ça va, plus ça baisse. Il y a de moins en moins de commerçants. Ceux qui entrent dans la cité ne tiennent pas car les loyers sont trop chers. On espère que cette nouveauté va changer un peu les choses".
Brandon a repris le stand de sa mère. Il vend de l'huile d'olive, des champignons ainsi que des fruits et légumes. "Beaucoup de commerçants sont partis, les grandes surfaces nous détruisent. Il y en dans chaque coin de rue. Ce concept, ça peut faire du bien et nous donner de la visibilité".
Dans cette dynamique, certains ont décidé de prendre place à leur tour. Laetitia travaille avec des fleurs locales sèches. "Ma soeur a ouvert sa boutique d'espèces fraîches ici en avril. Romain a lancé son projet début août. Je me suis installée ici pour la rentrée. Histoire de refaire vivre tout ça".
C'est une bonne initiative, je n'ai pas vu ce restaurant donc je n'émettrais pas d'avis. Mais il faut réaliser des travaux dans cette halle ! Un point également à surveiller, les prix des denrées sont relativement cher!!
Il faut absolument que la Ville de Nice soutienne cette cité marchande, lieu de vie, lieu d'échange entre producteurs et consommateurs. Il est intolérable que les commerçants qui y travaillent sans compter leurs heures pour offrir de la qualité et la possibilité de se nourrir sainement se retrouvent dans le dur. Nous, Niçois, avons besoin d'eux.