La députée de la Plaine du Var et des vallées fera, ce vendredi, sa rentrée politique dans l'émission commune proposée par Nice-Presse et RCF Radio. Un extrait en avant première.
Une énième fusillade éclatait à Nice, dans la cité des Moulins, le 8 septembre. Une enquête est en cours mais il s'agirait d'un règlement de comptes entre bandes rivales. Christelle d'Intorni, élue Les Républicains d'une circonscription qui comprend ce quartier sensible, sera interrogée dans notre émission de vendredi sur l'action de la préfecture des Alpes-Maritimes contre les trafiquants.
Au sujet du représentant de l'État Bernard Gonzalez, voici sa réponse : "je l'assume pleinement, notre préfet des Alpes-Maritimes est insuffisamment compétent. Il ne prend pas la mesure de la situation dans laquelle nous sommes ici, dans notre département. Sur les trafics comme sur la question des migrants mineurs, il devrait prendre ses responsabilités".
"Il pourrait, parce que nous sommes complètement noyés sous ces migrants mineurs, utiliser la clé de répartition (circulaire de 2013), qui permettrait de les envoyer par exemple dans la Somme, chez Emmanuel Macron".
"Il y a bien des zones de non-droit à Nice"
En début d'année, la Ville de Nice et le bailleur social Côte d'Azur Habitat proposaient de payer des vigiles privés pour veiller sur les HLM. Une solution à laquelle Christelle d'Intorni ne dit pas croire : "c'est une idée qu'il avait proposée à plusieurs reprises depuis quinze ans. Il recycle ses propositions, tout simplement parce qu'elles ne sont jamais suivies d'effets".
"Le 30 mars, le maire réunissait les habitants et s'engageait à organiser le même échange public un mois plus tard. Il ne l'a pas fait. Je prends cela comme du mépris, une marque d'irrespect total envers les habitants de ce quartier qui n'en peuvent plus de vivre au rythme de dealers".
Cette semaine, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin assure qu'il n'y a "pas de zones de non-droit à Nice". Réponse de notre invitée : "qu'il se rende vraiment dans les quartiers de Nice. J'ai entendu une mère de famille raconter que sa fille a assisté à un règlement de comptes sur le chemin de l'école. Bien sûr qu'il y a des zones de non-droit dans cette ville".
Au sujet du narcotrafic, comme elle le rappelait au cours de cette interview publiée dans nos colonnes en juillet dernier, la députée préconise de frapper fort sur les consommateurs de stupéfiants : multiplier le montant des amendes forfaitaires, suspendre les bourses des étudiants drogués, les allocations familiales des parents de récidivistes et saisir la voiture qui a servi à aller s'approvisionner en psychotropes.
Les autres thèmes abordés vendredi : les travaux de reconstruction dans les vallées, la lutte contre l'inflation…