Éric Ciotti lançait ce week-end sa campagne, et celle des candidats qu'il compte porter, dans le cadre des prochaines législatives maralpines. Avec un discours qui ressemblait vivement à celui de quelqu'un qui compte bien déloger Christian Estrosi de sa mairie de Nice.
Il est monté sur une petite estrade, ce samedi 14 mai, avec en fond une musique de combat de boxe. Un gros millier de militants s'est réuni au Port Lympia, dans cette circonscription conquise par Éric Ciotti en 2007. Les coups vont pleuvoir pendant une heure. Le discours est fleuve, coupant, parfois brutal.
Philippe Pradal, candidat Horizons dans la 3ème circo ? "Un petit opportuniste de la dernière minute". Premier uppercut. Ciotti lance contre lui le professeur Laurent Castillo. Marine Brenier (Horizons), dans la 5ème circo ? "Tout ce qu'on déteste en politique. Elle a trahi toutes ses convictions… À compter qu'elle en ait eu". Crochet du droit. Il faudra plutôt voter, dit-il, pour la maire LR de Rimplas, Christelle d'Intorni.
Pas vraiment d'attaque contre son adversaire macroniste dans le centre-ville, Graig Monetti. Ciotti se voit même réélu "dès le premier tour". Son principal opposant ? "Les mélenchonistes". Aucune réalité électorale dans le propos, mais la foule applaudit.
Estrosi, "le mégalomane"
Chez lui et parmi les siens, le député sortant déroule. Fait huer le président Macron qui a salué "le féminisme d'une femme voilée". Fait applaudir les policiers, les soignants, les pompiers. "Déclin du pays" et "fidélité des convictions" sont répétés dix fois. Discours de droite traditionnel, attendu.
Et puis vient l'acmé du grand spectacle. Pendant un long moment, Éric Ciotti va boxer "le retourneur de veste", le "mégalomane, fou". Il ne le nomme pas, mais Christian Estrosi a les oreilles qui sifflent. Nous voilà, quatre ans avant l'autre échéance, plongés dans une municipale qui ne dit pas son nom.
Certes, "Nice a connu des améliorations ces dernières années". "Mais j'y ai pris ma part", souligne vite le patron des Républicains dans le 06.
"J'ai toujours soutenu notre ville. Mais je vous le dis, je continuerai à me battre contre la démolition du Théâtre national de Bayard et du Palais Acropolis" promet-il. Reprenant une suggestion du Rassemblement national en 2020, il "réclame un référendum sur le sujet, tant les finances locales sont dégradées." La campagne est donc lancée. Elle pourrait s'étirer jusqu'en 2026.
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