Depuis son traditionnel meeting de rentrée, le président de la Métropole a proposé un nouveau dispositif coup de poing contre la délinquance du quotidien.
Christian Estrosi veut continuer de frapper la pègre au portefeuille. Depuis le lancement d'un dispositif conjoint entre le principal office HLM local et la justice, 150 délinquants ont été expulsés de leur logement social. Au point que certains sont allés assurer chez Cyril Hanouna qu'ils ne se seraient jamais lancés dans les trafics s'ils avaient su risquer de tels coups de bambou à Nice. C'est dire si le message est passé…
Sur ce modèle, l'édile a annoncé vendredi 6 septembre la signature prochaine d'une "convention", cette fois pour suspendre différentes aides versées par la CAF aux "guetteurs et dealers condamnés".
"Ma France, c’est celle qui fait la guerre au narcotrafic et au narcoterrorisme. Qui ne lâche rien, jamais. Qui fait preuve de fermeté. Dans ma France à moi, quand tu es condamné pour trafic de drogue, et bien le logement social, c’est fini. On t’expulse" a entamé Christian Estrosi depuis la tribune. "Dans ma France à moi, quand tu es condamné pour trafic de drogue, et bien les allocations aussi, c’est fini".
"Oui, je vous l’annonce, dans le cadre du Groupement local du traitement de la délinquance, j’ai proposé au Procureur que nous élaborions une convention entre la CAF, la collectivité et les services de l’État pour que tout dealer, tout guetteur, tout trafiquant condamné ne touche plus d’allocations. Pas de solidarité nationale pour les ennemis de la République !" Pour l'instant, les détails et le calendrier ne sont pas connus.
"Voilà, dans ma France à moi, le laxisme, la faiblesse, l’indulgence, c’est fini". Une mesure qui inspirera peut-être le nouveau Premier ministre Michel Barnier, compagnon de route du très gaulliste maire de Nice.
Les lourdeurs administratives comme les recours peuvent, parfois, retarder ou compromettre l'aboutissement de telles initiatives. Toujours est-il que les autorités font, à défaut du nombre, le pari de l'exemple et de la dissuasion.
Depuis la mort, en juillet, d'une famille innocente dans le cadre d'une guerre de territoire entre dealers dans la cité des Moulins, Christian Estrosi a fait de ce "narcoterrorisme" son ennemi numéro un. Et puisqu'il estime que le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, a la main qui tremble à ce sujet, le voici, avec cette nouvelle mesure, en première ligne.
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