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Le nombre d'interventions des agents niçois continue de fortement augmenter ces derniers mois, surtout en ce qui concerne le trafic de drogues.
Faut-il y voir une vraie hausse de la délinquance ? Ou une meilleure organisation des effectifs ? Toujours est-il que depuis le début de l’année 2022, les policiers municipaux ont réalisé 2.112 interpellations, +21% par rapport à l’an dernier sur la même période. 613 sont liées à la législation sur les stupéfiants, qui dépend pourtant des "nationaux".
Il y a presque un an jour pour jour, le 7 avril 2021, le premier adjoint au maire Anthony Borré regrettait dans Nice-Presse que « le nombre d’interpellations de la police municipale sur les trafics de stupéfiants (ait) augmenté de 100% entre 2019 et 2020 ».
Interrogé par nos soins cet hiver sur le niveau de la criminalité dans notre ville, le "monsieur sécurité de Nice" expliquait qu'il est difficile d'avoir une vision complète de la situation puisque "l’État ne fait pas la transparence sur ses chiffres" mais qu'il y aurait "une hausse de la criminalité dans notre pays tout entier, face à laquelle nous avons une organisation de plus en plus performante."
D'après le dernier bilan des autorités ce mois-ci, le taux global de coups et blessures volontaires pour la capitale de la Côte d'Azur est par exemple l’un des plus forts parmi les grandes villes de France, avec 7,8 cas pour 1.000 habitants. Sur l’ensemble du territoire, le nombre d’affaires pour trafic de drogues et port d’arme prohibé a augmenté de 89.6% et 86.32%.
Mairie comme préfecture soulignent toutefois qu'en cinq ans, la délinquance générale aurait baissé de 7.32% chez nous.
Entre 2020 et 2021, le nombre des interpellations menées par les agents municipaux a augmenté de 48%, pour atteindre 8.533 opérations.
Parmi elles, un bon tiers (2.171) sont en rapport avec des infractions portant sur la législation sur les stupéfiants. Une augmentation de +118% sur un an.
Période compliquée pour une ville touristique comme la nôtre, on notait une hausse de 37% des interpellations pour l'été 2021 par rapport à celui de 2020, pourtant déjà marqué par de nombreuses violences.