Le phénomène des "nuits tropicales" a déjà touché le Sud de la France depuis la mi-juin. Le Var et les Alpes-Maritimes sont particulièrement impactés par l’augmentation des températures.
Comme beaucoup, vous avez dû ressentir ces dernières semaines les fortes chaleurs, même une fois le soleil couché. Dans ces conditions, difficile de trouver le sommeil.
Cette hausse constatée sur les thermomètres, ce sont les "nuits tropicales", une donnée comptabilisée entre 18 heures la veille et jusqu'à midi le lendemain par les météorologues. Au départ, ce phénomène était rare, puisque propre à seulement certains endroits du globe, mais désormais, il s’est installé en France, et surtout sur la Côte d'Azur depuis 2015.
Un pic entre le 27 et le 28 juin
Pour être comptabilisée comme telle, une "nuit tropicale" doit dépasser les 20 degrés en moyenne. Cette année, les premières ont eu lieu à partir du 12 juin, et depuis, elles s’enchaînent, avec un pic à 24,5 entre le 27 et le 28 juin.
Ce fait touche l’ensemble de l’Hexagone, mais les villes localisées en bord de Méditerranée sont plus impactées que les autres, principalement dans le Var et les Alpes-Maritimes. La raison est simple, sans le vent qui permet de refroidir la mer, celle-ci se réchauffe continuellement durant la période estivale, comme l'explique France 3 Nice.
Cet été sera pire que le précédent
Ainsi, la Méditerranée a été mesurée parfois à plus de 30 degrés en 2022, or, lorsqu’elle dépasse les 25, elle met du temps à se rafraîchir, ne serait-ce que d’un ou deux degrés.
Alors que l’année dernière, ce phénomène a atteint un record puisque Météo-France a enregistré plus de 68 nuits consécutives à plus de 20 degrés à partir du 30 juin. Cette barre devrait donc être franchie, avec un début plus précoce en 2023, d’autant plus que l'on observe en ce moment une augmentation de 5 degrés par rapport à la moyenne calculée sur les trois décennies précédentes.
Comme pour le dérèglement climatique, il faut s’attendre à ce que les nuitées torrides se perpétuent, voire gagnent du terrain. La situation devrait en effet empirer avec en moyenne 73 "nuits tropicales" par an attendues à Nice à partir de 2041 d’après les experts. Le cycle pourrait ainsi s’étirer de début juin à octobre d’ici 10 à 15 ans.