Le nom du nouveau responsable niçois sera annoncé vendredi 23 juin.
À Nice, dire que le Rassemblement national est à la ramasse relève de l'euphémisme. Alors qu'il a pu faire élire trois députés à l'occasion des dernières élections législatives dans les Alpes-Maritimes (Alexandra Masson, Lionel Tivoli et Bryan Masson), le parti lepéniste ne s'est toujours pas relevé de l'éviction de Philippe Vardon dans la capitale maralpine.
Coupable d'avoir réclamé pendant la présidentielle un rapprochement entre Eric Zemmour et Marine Le Pen, le patron de l'opposition municipale à Christian Estrosi était lâché, en 2022, à l'orée des législatives. Lui et son groupe d'élus niçois et métropolitains sont ensuite partis chez Reconquête, sans que le RN lui trouve de remplaçant en ville.
Depuis, la formation vivote. Vendredi, une réunion publique organisée près du Negresco permettra aux militants de découvrir leur nouveau responsable pour le pays niçois. D'après nos informations, c'est Benoit Kandel qui tient la corde et qui devrait être officialisé.
L'homme est passé par les rangs de la gendarmerie, consultant en sécurité après avoir été le premier adjoint UMP de Christian Estrosi de 2008 à 2013, avant qu'une guerre éclate entre les deux hommes. La majorité estrosiste lui reprochait déjà sa sympathie à l'endroit de Marine Le Pen.
Le choix de Benoit Kandel (lui aussi passé par le parti zemmouriste) peut surprendre quand on sait l'inimitié totale qui existe entre lui et Philippe Vardon, alors que le Rassemblement national et Reconquête semblent devoir être condamnés à s'unir avant les prochaines élections municipales de 2026 s'ils veulent exister, d'après un premier sondage.
Sollicité, Benoit Kandel n'a pas répondu à notre SMS.