Après la publication sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant des dealers armés de kalachnikovs en plein jour à Nice, la mairie a indiqué vouloir encourager les bailleurs à engager des vigiles privés assermentés.
"Une situation catastrophique qui illustre que la police nationale n'a plus les moyens d'agir contre le narcotrafic à Nice" dénonce l'opposition écologiste en conseil municipal, ce vendredi 14 avril.
"Des vigiles que vous dites 'armés', pourquoi pas. Mais comment seront-ils équipés ?" interroge le conseiller Bernard Chaix, proche d'Eric Ciotti.
Réponse du premier adjoint au maire chargé de la sécurité, Anthony Borré : "ils auront des gilets pare-balles et des armes de catégorie D. Ils bénéficieront aussi de formations complémentaires".
Les armes de catégorie D sont, d'après le ministère de l'Intérieur, "achetées et détenues librement sous conditions". Il peut s'agir, pour les objets les plus dissuasifs, de "lanceurs de paint-balls, ou d'une carabine à air comprimé".
Ce sont surtout des objets dangereux (lacrymos, poings dits américains, poignards, matraques), plus que de réels équipements pour dissuader les criminels. Les pistolets Taser n'en font même pas partie.
Reste donc à voir quels résultats pourront obtenir ces 24 vigiles - recrutés par phases ces prochaines semaines - face à des trafiquants équipés comme des soldats. "Le bilan d'un dispositif équivalent à Toulouse est très encourageant" fait valoir Anthony Borré.
De son côté, la Ville de Nice appelle l'Etat à renforcer les moyens de la police sur place, avec des effectifs mieux valorisés pour recruter plus rapidement, et une compagnie de CRS présente en continu.
La collectivité va aussi installer des caméras en capacité de filmer les plaques d'immatriculation des consommateurs pour transmettre les images à la PJ.