Le maire mettait au vote aujourd'hui au Conseil municipal une mutuelle communale et solidaire pour répondre aux besoins des administrés qui ne peuvent s'offrir une complémentaire et ainsi bénéficier d'un réel accès aux soins de santé. Majorité, écolos et élus RN ont voté pour.
"Dans une volonté de solidarité envers les plus défavorisés, je souhaite que puisse être proposée aux Niçois une mutuelle communale, en lien avec le CCAS".
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À l'occasion du conseil municipal ce jeudi 27 mai, le maire de Nice a ainsi proposé que soit déployé à Nice ce dispositif déjà existant à Bordeaux, Menton, Fréjus ou encore Béziers.
L'objectif de la municipalité est "d'engager toutes les démarches nécessaires permettant de proposer aux administrés, notamment ceux qui se trouvent dans une situation de précarité pouvant déboucher sur un renoncement aux soins, une mutuelle communale et solidaire sur le territoire de la ville de Nice."
Avec la crise actuelle, le gouvernement municipal constate un "accroissement des inégalités sociales de santé", en contradiction avec "la volonté de la ville de Nice de veiller à la protection du pouvoir d’achat des Niçois, et de lutter contre toutes les formes de précarité."
Une décision que le maire Christian Estrosi qualifie de "hors normes", pour tous les résidents, les plus concernés étant les "jeunes sans emploi, les chômeurs, les salariés en CDD". Tout en garantissant qu'il n'y aura aucune "sélection médicale, pas de conditions d’âge, ni de ressources."
Comme chez nos voisins mentonasques, le partenariat sera conclu entre Nice et l'association Mut'Com, à laquelle près de 200 villes de France adhèrent déjà. Nos voisins n'investissent aucun argent public dedans, puisqu'une simple convention a été signée entre les deux parties.
La réaction du RN
Le groupe d'opposition Retrouver Nice (RN-Droite populaire) a souligné que certaines communes frontistes ont mis en place ce système, parfois depuis plusieurs années. "Alors que Christian Estrosi aime répéter que le RN n'aurait pas de projet, il est intéressant de constater que c'est la deuxième fois (après la mise en place d'une convention avec la justice pour faciliter les expulsions de délinquants des logements sociaux) depuis le début de cette mandature qu'il s'efforce de venir piocher dans nos propositions" estime notamment le conseiller municipal et régional Philippe Vardon.
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