La place Grimaldi change de visage. Alors que les travaux de requalification sont quasiment achevés, de tout nouveaux bancs rouges ont fait leur apparition. Mais quand on tente d'innover avec le mobilier urbain, les esprits peuvent s'échauffer.
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En passant dans ce quartier en pleine évolution, impossible de manquer ces grosses lettres éclatantes. Disposées face à la boutique Biocoop, elle forment le nom de la place concernée : Grimaldi. Oeuvre d'art ou mobilier pratique ? La structure joue un peu les deux rôles puisqu'il est possible de s'assoir dessus.
Cette nouveauté s'inscrit dans le plan de la "trame verte" du coeur de ville dont nous vous détaillions les opérations dans cet article.
Pour rappel, ce projet vise à développer des pistes cyclables dans le centre ville tout en végétalisant les quartiers concernés. L’axe 2 des rues de la Liberté, Dante, de la Buffa et de la place Grimaldi sera totalement achevé d'ici 2023.
Mais les lettres géantes de cette place située à deux pas de la promenade des Anglais ne semblent guère enchanter certains Niçois.
(Petites) indignations
Les réactions salées ne se sont pas faites attendre. Une "faute de goût impardonnable" selon Alain, "un lieu sans aucun style" estime Monique ou encore du "mauvais goût" pour Chris, tous sur Facebook, notamment dans les groupes communautaires (Nice et son Port, Nous les Niçois…)
Pour Laurent, "Nice est défigurée" alors que pour Annick cet aménagement est "complètement en décalage avec l'environnement".
Certains ironisent même, comme Eric : "Est-ce qu'on a droit au mot compte double?"
D'autres s'interrogent sur l'aspect pratique de la chose. "Il n’y a pas de dossier…" souligne Claude.
Quelques enthousiastes
Mais tout est loin d'être négatif. Des avis plutôt satisfaits émergent. "C'est très chouette et les lettres-bancs sont une idée originale et sympa" réagit Steeve.
Même son de cloche du côté de Christian : "Belle réussite et les bancs sont très originaux."
"Trop bien, ça apporte un peu de couleur dans la ville" se réjouit Claudia.
"Sympa ce mobilier urbain" applaudit Maryze, avec nuance. "Je l'aurais juste placé plus loin et pas devant cette façade de magasin (…) À réfléchir pour la place Massena. Il y a des alliances de moderne et d'ancien qui vont très bien, mais ça peut être horrible."
D'autres installations qui divisent
L'installation reçoit ainsi de vives critiques, tout comme certaines oeuvres présentes depuis plusieurs années dans la capitale azuréenne.
LOU CHE, contre jour
— Georges MIHA (@geozine_) December 6, 2019
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C'est le cas de Lou Che. Placée au Port Lympia en 2019, cette grande structure orange imaginée par l'artiste niçois Noël Dolla avait déclenché une petite polémique chez les riverains lors de sa présentation.
Avant elle, les Neuf lignes obliques de Bernard Venet vers Sulzer avaient fait couler beaucoup d'encre. Depuis 2010 elles trônent sur l'esplanade Georges Pompidou, face à la promenade des Anglais, et sont aujourd'hui encore l'objet de railleries.