Un squat s'est formé près de l'A8 à quelques mètres de l'endroit où un autre était évacué il y a quatre mois. Le préfet est saisi.
Un éternel recommencement ?
Alors qu'un campement sauvage de populations errantes était démantelé à Nice-Ouest début septembre — ses occupants ayant fui la veille de l'intervention de police — un nouveau s'est formé à quelques encâblures de là.
C'est ce que dénonce ce lundi 9 janvier Eric Ciotti, dans un courrier envoyé au maire Christian Estrosi et au préfet Bernard Gonzalez. D'après le député Les Républicains des Alpes-Maritimes, la mairie n'a pas suffisamment agi pour éviter qu'un squat ne s'installe après avoir évacué le premier.
"Une surveillance appropriée aurait peut-être permis d'éviter la réapparition de ce phénomène" tacle ainsi l'élu de droite.
Sauf qu'il convient de souligner que le terrain en question, tout près de l'autoroute A8, est une compétence directe de l'État.
Les maires n'ont de toute façon pas le pouvoir, actuellement, d'envoyer leur police municipale en intervention sans accord de la Justice. Un processus qui peut prendre plus de trois mois…
Lire aussi : Squats et campements illégaux à Nice : l'article à lire pour tout comprendre
Eric Ciotti demande au préfet, toujours dans cette missive, de mobiliser des moyens pour"lutter contre cette installation, contre ces réseaux organisés qui exploitent la misère et instrumentalisent des personnes vulnérables pour mendier dans des conditions d'hygiène et de santé effroyables".
Un enjeu "de sécurité et de salubrité", estime-t-il.
De son côté le premier adjoint au maire Anthony Borré appelle le Conseil départemental à faire son travail au niveau de la prise en charge des enfants. La mairie de Nice avait très vivement pointé dans nos colonnes le comportement du CD06 en la matière dans cet article.
En septembre, l'élue de territoire Monique Bailet avait expliqué à Nice-Presse que le secteur serait requalifié pour améliorer la situation.