Ce mardi 17 mai marque la journée internationale contre l'homophobie et la transphobie. Avec une communauté importante, Nice multiplie les initiatives pour permettre à tous de vivre dans un cadre serein.
Dimanche 15 mai, plusieurs centaines de personnes se sont réunies dans le centre-ville de Nice à l'occasion de la manifestation organisée contre l'homophobie et la transphobie.
Un rassemblement qui était à retrouver place Masséna et sur la Promenade des Anglais, deux jours avant la journée internationale contre les LGBTphobies.
Depuis l'arrivée de Christian Estrosi en 2008, la cité des Anges est devenue un "lieu sûr" pour cette communauté, avec de nombreux événements organisés chaque année.
En 2015, 2016 et 2017 elle a notamment accueilli le plus grand carnaval LGBT de France en marge du traditionnel carnaval de Nice, Lou Queernaval. Un rendez-vous qui participe à l'image "gay friendly" et attire une clientèle spécifique.
Côté tourisme, notre ville s'est également distinguée avec le label "Nice, irisée (couleurs de l’arc-en-ciel, ndlr) naturellement" créé en 2011.
Un dispositif dédié aux entreprises du tourisme dont le personnel aura suivi une formation pour accueillir de façon optimale et rassurante chacun des clients. Plus d'une centaine de structures sont déjà partenaires.
Un label qui s'inscrit dans une logique de soutien, de tolérance mais aussi dans une dynamique économique. Un couple gay dispose notamment d'un pouvoir d'achat supérieur de 15% à celui d'un couple hétéro.
Dernière action en date : jusqu'au mercredi 18 mai, la capitale des Alpes-Maritimes va illuminer la Tour Bellanda, le Palais de Justice, le Parc Phoenix et la Tête Carrée aux couleurs du drapeau arc-en-ciel.
Politiques engagés
La municipalité s'engage également aux côtés des associatifs avec l'attribution de subventions à diverses structures. Lors d'un conseil municipal en mars dernier, une élue du Rassemblement National n'avait pas d'ailleurs pas manqué de tacler ces initiatives.
Qu'importe, puisque la Ville garde le cap et épaule notamment le centre LGBT situé 123, rue de Roquebillière et qui fêtait ses 10 ans en août 2021.
Bien qu'il n'ait pas voté en faveur du mariage pour tous, Christian Estrosi a été l’un des premiers maires à en célébrer un. L'édile s'est également déclaré favorable à la procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes.
"Dans cette ville de droite, la société niçoise est beaucoup moins conservatrice. Les choses, les mentalités ont changé" notait en avril 2021 dans nos colonnes Maty Diouf, élue chargée de la lutte contre les discriminations.
Jusqu'au 22 mai, les grilles de la promenade du Paillon ainsi que plusieurs panneaux publicitaires arboreront la campagne nationale « Être et aimer » proposée par l’association SOS homophobie. Encouragée par la mairie, elle présente huit portraits de personnes LGBT « incarnant la diversité, l’inclusion et la positivité ».
#Nice06 mobilisée pour la journée internationale contre les LGBT+ phobies 🌈
— Ville de Nice (@VilledeNice) May 17, 2022
Notre ville est considérée comme l'une des villes françaises les plus « #gayfriendly » et on n’est pas peu fiers 😎
Et ce soir, on a allumé nos bâtiments 💡#journeemondialecontrelhomophobie pic.twitter.com/WgRFwhHEgh
Même dans le foot, ça progresse
Malgré toutes ces initiatives, les actes LGBTphobes restent présents au sein de notre ville, notamment dans le domaine du sport.
En 2019, des supporters niçois avaient entonné des chants jugés homophobes au cours d'une rencontre entre l'OGC Nice et l'OM. Des propos accompagnés d'une banderole dans le même esprit : "Bienvenue au groupe Ineos, à Nice aussi on aime la pédale".
De quoi interrompre le match et déclencher une enquête de flagrance pour "injures en raison de l'orientation sexuelle".
La 37e journée de @Ligue1UberEats a été l'occasion de sensibiliser le grand public à la lutte contre l'homophobie ⚽️
— Fonds de Dotation OGC Nice (@fdd_ogcnice) May 17, 2021
➡️L'@ogcnice a fait don de ses maillots de match 🏳️🌈 ✍️ pour la vente aux enchères organisée par la @LFPfr
Rdv ici : https://t.co/qjV5cl0bln pic.twitter.com/yvvA97Tamf
Un événement qui n'a pas empêché, depuis, les Aiglons de porter fièrement des maillots floqués du drapeau arc-en-ciel dans le cadre d'une campagne de lutte contre l'homophobie débutée en 2019 par la Ligue de Football Professionnel.
« L’homophobie ça suffit, il n’y pas de place (pour ça) dans le football. (…). Nous sommes des exemples et nous devons être vigilants par rapport à ce qu’on dit. Il faut toujours garder le respect » soulignait le capitaine Dante dans France Football fin 2020. Tout en assurant qu’il « soutiendrait » un autre joueur s’il « faisait le choix » d’assumer son homosexualité.
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