Touchée de plein fouet "comme d'autres grandes collectivités" par la désastreuse conjoncture économique, la Ville de Nice reporte plusieurs chantiers. Et appelle l'Etat à la rescousse.
Pour le lancement de plusieurs chantiers "non prioritaires", il va falloir attendre quelques années de plus. La rénovation de l'opéra, du musée Chéret, de celui d'histoire naturelle… Ça sera plutôt "d'ici 2029".
La faute à la situation financière de la collectivité, explique le maire Christian Estrosi dans une interview accordée à nicematin ce lundi 16 janvier.
Nice qui est déjà soumise à un plan d'économies de vingt millions d'euros depuis des mois, comme nous vous l'annoncions dans cet article.
À Lyon, pour les mêmes raisons, il a été annoncé que la taxe foncière augmente de 9% en 2023. Dans notre cité, nous n'en sommes pas là. Mais si on veut que les impôts locaux n'enregistrent pas de hausse, il va falloir que l'État intervienne.
Alors que le "plafond de l'endettement est frôlé", Christian Estrosi attend "des mesures de la part du gouvernement pour ne pas augmenter la fiscalité".
"Je n'imagine pas que l'Etat ne fasse pas cet effort".
D'ores et déjà donc, 30% des projets sont reportés. La Métropole veut tenir son calendrier pour la livraison des lignes 4 (Saint-Laurent, Cagnes-sur-Mer) et 5 (Ariane, La Trinité…) du tramway.
L'extension de la voie rapide va souffrir d'un avenant, conséquence de la crise énergétique. Le dossier sera donc plus onéreux que prévu pour le contribuable.
Il faut dire que la Ville et la Métropole ont dû affronter la crise sanitaire et l'après-Tempête Alex, avec des "investissements extrêmement conséquents".
Mise à jour : Nice : "la méthode Estrosi, c'est de gérer n'importe comment et d'augmenter nos impôts"