La Ville de Nice entend bien souligner qu'elle ne sabre pas dans son budget malgré un contexte économique très dégradé. L'opposition de gauche estime que la rénovation des écoles mérite davantage de moyens.
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Poursuite des grands chantiers, nouveaux projets de rénovations, recrutements dans la police municipale… Nice-Presse vous dévoilait en avant-première le 4 décembre le futur budget de la mairie. Au cours d'un échange avec les journalistes locaux ce vendredi 13, Christian Estrosi a pu confirmer l'ensemble de nos éléments.
16 millions d'euros pour la culture, 12 pour la sécurité
"Dans cette période d'anxiété, nous voulons montrer que Nice est un îlot de stabilité, avec 124 millions d'euros d'investissements en 2025, et pas de hausse de la fiscalité" a insisté le maire, après une précédente augmentation de 19%. Une progression qui explique notamment, malgré un contexte dégradé, l'évolution contenue de la dette : 548 millions d'euros l'an prochain, selon la collectivité (autant qu'en 2023 et 2024, mais de 524M en 2022).
L'édile a mis l'accent sur les services publics, dont les tarifs "sont inchangés" (musées gratuits, cantine à prix réduit…) et l'accompagnement des associations. "Chacune des subventions sont à minima maintenues, si ce n'est bonifiées", avec 11 millions d'euros pour les assos sportives, 7 pour celles du secteur famille-éducation, 2,5 pour le social…
La mairie attend la livraison, d'ici à la fin de l'année prochaine, de trois grands chantiers : la bibliothèque Nucéra, l'Hôtel des Polices Saint-Roch et le prolongement vers le Nord de la coulée verte. Le détail des nouveaux projets étant résumé dans notre précédent sujet.
Parmi les principaux postes budgétaires sur le volet des investissements, on retient les 37 millions d'euros pour le verdissement (l'extension de la coulée verte représentant 80% de l'enveloppe), 16,4 millions pour la culture, 11,6 millions pour la sécurité, 12,1 millions pour la jeunesse et les sports, ou encore 10,8 millions pour la cohésion sociale et la petite enfance.
Comment expliquer que d'autres collectivités annulent ou reportent certains projets, mais pas Nice ? Réponse du maire : "nous avons déjà mené un plan d'économies ces dernières années, avec la fermeture de certains locaux, la maîtrise de notre masse salariale, etc. Les très bons chiffres du tourisme expliquent aussi notre bonne santé financière".
Les Verts inquiets de la dette
Un satisfecit général qui n'a pas emballé l'opposition écologiste. En réaction, l'élue Juliette Chesnel-Le Roux a estimé que le niveau d'endettement traduit "une situation financière catastrophique, causée par une mauvaise gestion".
La conseillère municipale EELV pointe la "hausse du coût des transports, la dégradation des services publics et un manque d’efforts dans les écoles". "Il est temps de rendre des comptes aux Niçois : nos capacités d’investissements dans des services essentiels et dans l’avenir ne doivent pas être sacrifiées".