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Ce vendredi 4 février, c'est la journée mondiale du cancer. Une maladie qui cause encore 12.500 morts chaque année en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Recherche, dépistage… le conseil régional met les moyens.
28 millions d'euros avaient été débloqués il y a cinq ans pour le premier Plan cancer. Pour cette deuxième édition, présentée en conférence de presse le 31 janvier, l'enveloppe sera beaucoup plus garnie, avec 40 millions d'euros.
L'ambition est de "faire de la Région Sud un pôle de recherche mondial, développer les innovations et leurs retombées économiques, améliorer le dépistage et la prévention, ainsi que l’aide apportée aux soignants et aux malades"
La moitié de la somme, soit 21 millions d'euros très exactement, sera consacrée à la recherche scientifique. "On finance la recherche pour de nouveaux traitements et l'utilisation de nouvelles technologies" précise le président de la Région-Sud.
Le cancer provoque 12.500 morts par an dans notre région, presque un tiers des décès (27%).
Plus de dépistage
Les étapes de soins sont concernées, mais aussi celles de prévention avec un focus particulier sur les dépistages. 5 millions d'euros y serons dédiés.
Chaque année, 31.000 cas de cancer sont diagnostiqués en Provence-Alpes-Côte d'Azur. Malgré tout, "nous sommes en retard sur le dépistage organisé".
Pour combler ces lacunes, un "Dépistobus" va voir le jour. A l'instar des "Vaccinobus", l'engin desservira les zones rurales pour favoriser l'accès aux tests.
Une initiative bienvenue, notamment en cette période de crise sanitaire. Ce vendredi au micro de France Bleu Azur, le professeur Emmanuel Barranger, en exercice au centre niçois Antoine Lacassagne, évoquait 93.000 cancers non-diagnostiqués depuis le début 2020.
Accent sur les jeunes
Le tabagisme est responsable de 90% des cas de cancers en France.
Le deuxième cancer le plus répandu chez l'homme touche les poumons et il est le troisième chez la femme.
Le président du conseil régional s'est dit "très impressionné par la réflexion de la Nouvelle-Zélande d’interdire purement et simplement les personnes nées après 2008 d’acheter des cigarettes."
Et d'ajouter :
"Il faut imaginer un monde d’après où les générations suivantes ne fumeront presque plus"
Dr Renaud Muselier, président de la Région Sud
Un plan est "en cours d’élaboration" a indiqué à "Nice-Presse" son cabinet. Plusieurs communes pourraient faire l'objet d'une expérimentation, comme rapporté dans cet article.
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