La nuit, aux portes de l'Hôtel de Ville, touristes comme locaux semblent avoir oublié l'existence des gestes barrières, alors que notre département est l'un des plus concernés par la flambée épidémique estivale.
Il est 21 heures 30 dans les rues du centre de Nice : avec les températures qui grimpent, la fraîcheur de la soirée attire les Niçois dehors. De la place Masséna au cours Saleya, tous profitent des restaurants, des terrasses et des lumières nocturnes.
Les rues sont noires de monde, et le constat est le même sur la Promenade des Anglais. En y regardant de plus près, on se rend vite compte que l’exception, ce sont ceux qui portent leur masque.
Oubliée la pandémie : la foule est compacte, et on se faufile entre les gens plus qu’on ne se promène.
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Port du masque : situation floue
Interrogés à ce sujet, les passants ont des avis très opposés.
Pour ce père de famille, qui, avec sa compagne et ses deux filles, porte le masque, la prudence est de mise : « Avec le monde qu’il y a, autant ne pas prendre de risques, explique-t-il à Nice-Presse. Tant qu’on n’aura pas atteint un niveau de vaccination satisfaisant, on portera le masque, bon gré, mal gré ».
Pour cette retraitée, en promenade avec son époux, l’ambiance est plus détendue. « Oui, il y a beaucoup de monde et je ne porte pas le masque, mais on est en plein air, et mon mari et moi sommes vaccinés. On ne fait que passer de toute façon. »
En arpentant les rues, on entend rapidement que les promeneurs nocturnes sont également des touristes : allemands, italiens, anglais … le brassage est complet. Les gestes barrières sont oubliés. Pourtant, les consignes sanitaires édictées par la préfecture sont claires… Sur le papier.
Actuellement, par arrêté préfectoral, le masque est théoriquement imposé un peu partout dans l'espace public urbain : dans toutes les rues fréquentées, aux abords des centres commerciaux, des gares, ports, parkings… La Ville, comme l'oblige le texte, en informe la population au moyen de gros panneaux en cartons fixés aux lampadaires dans les zones concernées.
Pour une raison qui nous échappe, Christian Estrosi avait annoncé début juillet l'arrivée prochaine d'un arrêté, municipal cette fois, sur le port du masque en extérieur dans les zones fréquentées. Étrange, puisqu'il aurait fait doublon avec celui du préfet, déjà très alternativement respecté.
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Plus d'un mois après cette déclaration, toujours aucune trace de ce fameux arrêté municipal.
De même, la consommation d'alcool sur la voie publique, de même que la diffusion de musique par des enceintes portatives est prohibée. En principe.
Autant d’obligations vite oubliées par la population locale, alors qu’Emmanuel Macron s’inquiétait mercredi 11 août en conseil de défense sanitaire d’une situation « préoccupante » en région PACA.
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