Depuis le début du conflit en Ukraine, les professionnels du tourisme redoutaient l'absence des Russes pour cet été. Craintes justifiées puisqu'à l'aube de la saison estivale, il semblerait qu'ils désertent bel et bien le Sud de la France.
Le Comité régional de tourisme (CRT) Côte d'Azur France le sait et ne se fait pas d'illusion. Il y aura bien des pertes économiques liées à l'absence probable des Russes cet été. Pour 2022, le manque à gagner est ainsi déjà estimé à 200 millions d'euros par l'organisme.
En cause, le conflit russo-ukrainien et les nombreuses sanctions économiques qui en découlent. Au fil des semaines, les biens et avoirs des oligarques russes ont été gelés par les services fiscaux.
Une raison pour les principaux intéressés de bouder l'Hexagone et particulièrement la Côte d'Azur, alors qu'ils sont historiquement attachés au territoire azuréen. Comme le précise le CRT Côte d'Azur France, en 2019, les Russes représentaient en effet le neuvième marché étranger, soit 7% des recettes.
Avec un budget de 200 euros par jour et par personne, cette clientèle est l'une des plus fortunées, comme le révèle dans Le Point Claire Béhar, directrice du CRT. À titre de comparaison, le budget moyen est de 95 euros pour les autres touristes étrangers et de 59 euros pour les Français.
Une perte compensée par le retour des Américains ?
Les hôteliers ne seront pas les seuls impactés. Le business de la location saisonnière de luxe risque également d'en souffrir. Face à la faible demande, certains appartements loués jusqu'à 1.000 euros la journée pourraient même ne pas être occupés, à moins d'une éventuelle baisse des tarifs.
L'autre crainte concerne une désertion des résidences secondaires. Une situation qui pourrait impacter un large secteur économique local.
Malgré tout, les professionnels du tourisme pourront compter sur un fort afflux cet été, avec notamment la présence des touristes français et un retour en force attendu des Américains, grâce à l'ouverture de nouvelles lignes aériennes depuis les Etats-Unis.
L'espoir demeure également auprès des touristes venus du Moyen-Orient. Là encore, l'offre de vols s'est étoffée, avec diverses liaisons vers le Bahreïn, les Emirats Arabes Unis ou encore le Koweït.
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