"Ultra-libéral", "ultra-droitier" pour certains… Dans la course à la primaire LR, Éric Ciotti est "un candidat de droite qui ne s’excuse pas de l’être". Flirtant parfois avec le RN sur certains sujets, d'après les commentateurs, il est aussi très libéral sur d'autres. On fait le point sur son programme en 3 points.
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1 - Référendum sur l'immigration
L'immigration est une thématique souvent prisée à droite. Logique, donc, qu'elle apparaisse dans le programme d'Eric Ciotti qui souhaite établir un droit du sang à la place du droit du sol, "pour ne pas devenir Français par hasard". Si la droite venait à repasser en 2022, la question serait alors sûrement au centre des attentions.
De fil en aiguille, vient l'épineuse question du port du voile. Le député des Alpes-Maritimes souhaite l'"interdire" aux jeunes filles mineures. Une mesure à appliquer aussi "dans les espaces des services publics, notamment des guichets de sécurité sociale ou de la mairie" estime-t-il.
L'élu Azuréen affirme également vouloir renouer avec "l'inscription dans la Constitution de nos origines judéo-chrétiennes".
Des propositions qui lui valent quelques critiques sur une proximité avec le Rassemblement National (RN), notamment par la presse de gauche.
2 - Une suppression d'impôts et d'emplois
Conservateur sur les sujets sociétaux, mais libéral sur les thèmes économiques, le candidat envisage la suppression de l'impôt progressif sur le revenu. Ce dispositif serait remplacé par une "flat tax", avec un taux unique de 15% qui serait payée par l'ensemble des ménages, hormis ceux qui touchent le SMIC.
Cette décision est motivée par le fait que "10 % des contribuables paient 70% de l'impôt".
Les droits de succession, qualifiés d'"impôt de la mort" par l'élu LR, seraient également abandonnés et les donations sous la barre des 150.000 euros défiscalisées. Le but est de "privilégier des mesures de mobilité financière".
Pour compenser ces avantages, Eric Ciotti entend "dégraisser" dans la fonction publique pour atteindre 100 milliards d'euros d'économie. Cela pourrait inclure la suppression de 250.000 postes de fonctionnaires (hors secteur de la santé) et le regroupement des administrations centrales, des autorités indépendantes et des agences de l'Etat (il proposait la fin de 500.000 postes en 2016).
3 - La retraite à 65 ans
C'est une idée à laquelle le candidat azuréen reste attaché : le recul de l'âge de départ à la retraite. "Je refuse de voir baisser les pensions et pour cela on ne peut qu'augmenter les cotisations ou retarder l'âge de départ à la retraite" expliquait-il déjà en 2019.
Le questeur de l'Assemblée Nationale prône aussi le retour aux 39 heures. Un programme économique proche de celui de François Fillon en 2017, souligne-t-il.