- 😷 Toute l'actualité de la variole du singe / du virus Monkeypox à Nice et dans les Alpes-Maritimes est à suivre avec la page spéciale ouverte par Nice-Presse
À peine ouvert, le centre vaccinal du centre-ville s'attend à accueillir à lui tout seul une centaine de personnes chaque semaine.
Les piqûres se succèdent à bon rythme ce mercredi soir. Une vingtaine de personnes vont défiler dans le centre de vaccination ouvert par la mairie cette semaine dans le Vieux-Nice. Surtout des hommes, la maladie touchant en grande majorité les homosexuels, pour l'instant. Le spot départemental de la rue Baquis est d'ailleurs saturé ce jour-là : tout le monde sera redirigé vers ici.
"La semaine dernière, c'était encore la croix et la bannière pour espérer obtenir un créneau" relève F., 46 ans. "Il fallait envoyer des mails dans tous les sens, appeler…" Les choses ont pu se décoincer quand la Ville a ouvert son spot en renfort du CHU et du CeGIDD. Samedi dernier, l'OMS déclenchait son plus haut niveau de préoccupation contre ce virus Monkeypox.

Jeudi dernier, le Dr. Brice Tregan concédait dans Nice-Presse que nous sommes face à "une sous-déclaration et une sous-estimation des cas" alors que "la diffusion du virus est exponentielle" et que "la campagne vaccinale ne va pas assez vite." Jeudi, la Département relevait "80 contaminations confirmées dans le 06 et 97 cas contact." Au 21 juillet, Santé Publique France ne décomptait que 55 cas, et encore, pour toute la région Paca ! Au mercredi 27, l'Agence de Santé (ARS 06) table sur 25 cas et 5 suspicions.
"Les gens voient des cas contacts un peu partout alors ici, ça défile" note Nicolas Camillo, infirmer chargé de la vaccination rue Saint-Francois-de-Paule.
Se protéger des formes graves
"Nous sommes sur un rythme d'une centaine de vaccinations par semaine pour ce seul centre" détaille Véronique Borré, la directrice de l'agence métropolitaine de sécurité (ASSER). "Le maire Christian Estrosi a rapidement obtenu la garantie du ministre de la Santé d'un réapprovisionnement en doses autant que de besoin sur notre territoire. L'expérience du coronavirus nous a permis de nous organiser très, très vite."
Comme pour le Covid, même si ce virus est bien différent, la campagne vaccinale est stratégique. "Elle permet de réduire grandement les risques pour soi-même et pour les autres alors que tout le monde part en vacances" souligne Véronique Borré.
"Le vaccin protège des formes graves, qui existent, et permet de préserver des populations plus à risque, comme les enfants, pour qui les conséquences d'une contamination seraient peut-être plus lourdes." Pour l'instant, aucun mort n'est à regretter en France, et les hospitalisations ne concernent qu'une minorité de personnes atteintes.
Une couverture correcte et rapide de la population permettrait d'écarter deux craintes des spécialistes : que le Monkeypox ait l'occasion de muter dans l'été, et qu'il se mette à concerner la population générale.
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Infos pratiques
La vaccination est uniquement possible sur rendez-vous pour le centre de la rue Saint François de Paule au 04.97.13.56.00, le lundi et le mercredi de 17h30 à 20h et le mardi et jeudi, entre 8 et 10h. D'autres centres sont ouverts à Nice, Grasse… La liste, les conditions et les horaires sont disponibles par ici.
Le schéma vaccinal comprend 2 doses à 28 jours d’intervalle (ou 1 dose unique pour les personnes ayant déjà été vaccinées contre la variole (personnes de plus de 45 ans), et 3 doses pour les personnes immunodéprimées.
La vaccination ne confère pas une protection immédiate (l’efficacité optimale du vaccin est de 6 semaines après la vaccination). Il est donc important de continuer à éviter tout contact à risque avec une personne infectée par le virus Monkeypox ou suspectée de l’être durant cette période.
Monkeypox Info Service – Numéro vert : 0801.90.80.69 (appel gratuit depuis un poste fixe en France, de 8h à 23h 7j/7).