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Des militants écologistes portent devant la justice leur combat pour un air plus respirable dans notre cité. Ils assurent avoir "des preuves attestant de la négligence des autorités".
Le Collectif Citoyen 06 (re)tente sa chance. Sous l'impulsion de Thierry Bitouzé et Airy Chrétien, cette association milite sans relâche pour une ville plus verte. Et plus saine : "la pollution de l'air de Nice tue chaque année 500 Niçois-es. Et ce depuis des années" dénoncent-ils par voie de communiqué.
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Le 14 octobre dernier, le Collectif, annoncent-ils à la presse, a saisi la procureure générale auprès de la Cour d'Appel d'Aix-en-Provence pour "homicides involontaires et mise en danger de la population par négligence" au niveau de la pollution atmosphériques. Assurant détenir "de nombreuses preuves de négligences multiples des autorités publiques".
Reste à savoir si une enquête sera réellement ouverte. Dans le cas contraire, les militants écolos "porteront le dossier au niveau d'instances adéquates".
Le procureur de Nice avait déjà classé ce dossier en mai 2021, "sans ouverture d'une instruction", ce qui avait été confirmé en mai dernier par la procureure générale d'Aix.
La municipalité reconnaît la gravité de la situation. L'adjoint à l'Écologie de Christian Estrosi, le docteur Richard Chemla, évoque "450 morts chaque année dans la Métropole (49 communes)" face aux "500 morts à Nice" pointés par le Collectif Citoyen 06. L'Agence régionale de santé avait déjà confirmé "ces ordres de grandeur" dès 2011.
En 2016, Santé publique France notait près de 600 morts chaque année rien que dans notre ville. Un plan concernant la transition écologique était d'ailleurs présenté par le maire Christian Estrosi fin septembre.
Les actions en justice pour réclamer davantage d'initiatives vertes peuvent donner des résultats concrets : dans le cadre de "l'Affaire du siècle", le tribunal administratif de Paris vient d’ordonner au gouvernement de réparer le "préjudice écologique causé" par les émissions de gaz à effet de serre de la France, rapporte Sud Ouest. Elles ne respectent pas la trajectoire de baisse escomptée.
L’été dernier, le Conseil d’État avait déjà réclamé des mesures "avant l’élection présidentielle".