Au cours d’un échange avec la presse locale ce mercredi 29 janvier, Hugues Moutouh a assuré que l’effigie de Jeanne d’Arc quitterait bientôt le quartier de la Libé, que la Métropole le veuille ou non.
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Impossible de manquer cette actualité depuis quelques jours : la saisine du Tribunal administratif par la préfecture au sujet de la statue de Jeanne-d’Arc pourrait conduire au retrait de l’oeuvre.
La justice a en effet considéré en première instance que cette commande effectuée sans mise en concurrence par un satellite de la Métropole niçoise est entachée « d’un vice d’une particulière gravité ». Depuis, le maire, Christian Estrosi, accuse Hugues Moutouh « de défendre le wokisme plutôt que la République ».
Un appel a été formulé par la régie publique des Parcs d’Azur, d’ailleurs perquisitionnée mardi, sur ce même sujet mais cette fois en lien avec une enquête ouverte par le procureur. RPA se défend « de toute illégalité ».
« La question se poserait »
Mise au point du préfet, ce matin : « Nous ne sommes pas dans une République fédérale. La même loi s’applique partout, mon rôle est d’y veiller, c’est ma mission constitutionnelle. Dès que j’ai un doute sérieux, je saisis la justice. C’est ce que j’ai fait au sujet de cette sculpture » a-t-il entamé.
Tout en souriant : « je préciserais que je n’ai rien contre Jeanne d’Arc. Peut-être suis-je le seul à avoir lu Le Mystère de la charité, de Charles Péguy, c’est vous dire si je suis wokiste…»
« Je fais confiance à la Métropole de Nice pour appliquer la décision de justice, même s’il faut quelques jours entre l’annonce de la condamnation et son application ». Et si l’oeuvre n’était pas déboulonnée par la collectivité, la préfecture s’en chargerait-elle ? « Si nous étions dans cette situation, la question se poserait, oui ».



