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Ça en deviendrait presque banal. Ces dernières semaines, le Vieux-Nice a été le théâtre de faits-divers en tout genres. L'opposition municipale RN dénonce un "ensauvagement".
Des désordres en série. Dans la nuit du 3 au 4 octobre, vers 0 h 20, la BAC a fait face à une rixe opposant une quarantaine de personnes sur le cours Saleya, certainement des supporters d'une équipe de football néerlandaise.
Durant l'intervention, un policier a été roué de coups. Trois individus ont été interpellés, rapportent nos confrères de BFMTV.
La nuit suivante, vers deux heures du matin c'est un policier en civil, et sa compagne, qui ont fait les frais du défoulement d'un homme alcoolisé.
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D'abord insulté, puis passé à tabac, le policier a été victime d'un traumatisme crânien. Une scène violente qui s'est tenue, encore une fois, dans les ruelles étroites de la vieille ville.
"Les voyous n'ont plus peur" pose Philippe Vardon (RN) avant de pointer du doigt un "ensauvagement du Vieux-Nice".

Ce n'est pas la première fois que le conseiller municipal niçois reprend ce terme popularisé par l'écrivain controversé Laurent Obertone. En septembre 2020 déjà, après un été marqué, dans notre ville, par 13 fusillades et 24 attaques au couteau, Philippe Vardon l'avait employé pour pointer la "situation explosive" à laquelle nous serions confrontés.
Longtemps cantonné à un vocable d'extrême droite, "l'ensauvagement" est maintenant régulièrement repris par le député Les Républicains Éric Ciotti, et plus épisodiquement, par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.
Aujourd'hui, pour le conseiller municipal Rassemblement national, ces actes commis dans la capitale azuréenne sont "la conséquence du laxisme qui s'est installé et d'un discours "anti-flics" qu'on laisse trop prospérer".
"Ces violences sont aussi une démonstration supplémentaire de la dégradation de la sécurité dans notre ville, et singulièrement depuis des mois dans le Vieux-Nice, et plus largement la Nice historique (Garibaldi, port, etc.)."
En matière d'agressions, rappelons que c'est la police nationale qui est compétente en premier lieu.
Des faits marquants tout au long de l'année
De nombreux épisodes violents sont recensés régulièrement dans le cœur de ville, comme nous le relevions le 21 octobre dans cet article.
Deux jours auparavant, le 19 octobre à 5 heures de matin, un passant était agressé au cutter. La nuit suivante, le vigile d'un bar échappait à un coup de couteau dans l'abdomen.
Le 1er août, un jeune homme était racketté quai des Etats-Unis… Tous quartiers confondus, 2.096 interpellations ont été menées rien que cet été par la police municipale. Les effectifs nationaux n'ont pas communiqué sur leurs chiffres saisonniers.
Le "problème Garibaldi"
La place Garibaldi serait-elle devenue particulièrement mal fréquentée ?
Les bagarres s'y sont succédées durant l'été, la fontaine avait même été taguée dans la nuit du 19 au 20 août.
Le 23 septembre, un homme de 65 ans, pourtant gaillard, était agressé pour une simple chaîne en or, comme le révélait Nice-Presse.
Au total, ce sont 100 interventions de police qui sont menées chaque semaine rien que sur cette place, a détaillé la municipalité. "(Nos agents) seront mobilisés chaque jour pour qu'elle retrouve sa quiétude" a promis Anthony Borré, le premier adjoint de Christian Estrosi chargé de la Sécurité.
Le bras-droit du maire en appelle également au gouvernement, pour "une action plus forte de l'État et des services sociaux".
Malgré ces faits-divers en nombre, le Vieux-Nice n'est pas un cas unique en France. D'autres secteurs historiques de diverses agglomérations sont confrontés à des situations similaires.
En cause notamment, la disposition des lieux avec des ruelles souvent étroites. La présence de nombreux bars et boîtes de nuit favorisent la présence d'individus en état d'ébriété, à plus forte raison pendant la saison touristique.