Le Port Lympia doit accueillir un centre des congrès d'ici 2025 et le sommet des Nations unies sur la protection des océans.
C'était l'annonce surprise de la Métropole niçoise, le 23 mars. Un nouvel équipement de 10.000 mètres carrés pour l'évènementiel serait livré en deux ans, avec 1.200 places assises en amphithéâtre et plusieurs autres salles. Le tout sur le quai Infernet, à la place du parking, "donc sans artificialisation nouvelle".
Depuis la semaine dernière, nombreux sont les lecteurs à s'interroger sur les contours de ce nouveau projet. Après avoir échangé avec la collectivité, voici un point sur ce que l'on sait (et sur ce qu'on ignore encore).
Quand ?
Le centre des congrès revêt un caractère exceptionnel, puisqu'il s'inscrit dans le cadre d'un sommet international. Un cas de force majeure qui permet de déroger à certaines procédures, pour aller plus vite.
En clair, le chantier devrait débuter dès janvier 2024. L'aménagement de la structure en elle-même - les éléments assemblés - en juillet. L'équipement sera prêt à l'usage en juin 2025, mais il ne sera pas terminé.
Quid de la végétalisation ?

Justement. Le parking devait être remplacé par une sorte de jardin. Ce sera la "phase deux" de ce centre des congrès, prévue pour après la conférence de l'ONU.
Précisons qu'il n'existe pas, pour l'instant, de visuel 3D public pour ce bâtiment.
Et notre parking ?
Rien ne change sur ce qui était prévu en matière de stationnement, indique la Métropole le 27 mars. Un nouveau parking (260 places, contre 255 actuellement) sera bien aménagé en souterrain de l'existant.
La vue sera-t-elle détériorée ?
C'est ce que la gauche craint. Le collectif citoyen Viva évoque "un bloc de béton qui va saccager l'une des vues les plus célèbres de Nice, celle de son port avec en arrière-plan la colline du Château. Un impact patrimonial catastrophique".
Le centre des congrès devrait mesurer un mètre de plus que les bureaux actuels.
Qui paye, et combien ?
La collectivité indique que 90% des coûts seront supportés par un groupement composé de l'Etat français, du Costa Rica et des Nations unies. Le reste à charge niçois s'élèverait à 6 millions d'euros environ.
Un risque avec la digue ?
On le sait, la digue du port, détériorée, a besoin de travaux. Mais d'après la Métropole, "l'amphithéâtre ne s'appuie nullement sur elle, les deux dossiers ne sont pas liés".
Vers des recours des opposants ?
Puisque nous sommes là dans une procédure accélérée, cela semble improbable. "Nous éviterons de perdre dix ans à cause des actions des uns et des autres" s'est réjoui Christian Estrosi en conseil métropolitain lundi.