L'idée était déjà évoquée, elle pourrait devenir réalité. La sénatrice Dominique Estrosi-Sassone (Les Républicains) a déposé une proposition de loi destinée à rendre obligatoire l'immatriculation des trottinettes électriques.
Elles pullulent depuis plusieurs années dans les grandes aires urbaines. En services partagés, ou propriétés individuelles, les trottinettes électriques font un tabac, au grand dam de très nombreux automobilistes et piétons.
Dans un appel à témoignage lancé par Nice-Presse en 2021, 86% des répondants affirmaient que la présence de ces engins en ville n’était pas assez réglementée.
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Une opinion fondée sur un large panel d'infractions commises par certains usagers : circulation à contresens ou sur les trottoirs, vitesse excessive, slaloms entre les véhicules et passants…
Les Républicains tapent du poing sur la table. La sénatrice maralpine Dominique Estrosi-Sassone, avec plusieurs de ses confrères, a déposé une proposition de loi destinée à réglementer l'usage de ces appareils.
Concrètement, le texte prévoit l'immatriculation des trottinettes électriques, mais plus largement de "l'ensemble des véhicules terrestres à moteur dont la vitesse atteint 15km/h par la seule force du moteur" contre 25 km/h actuellement, précise-t-elle dans un communiqué de presse daté du 7 juillet.
Bannir les trottinettes de certains quartiers ?
Un dispositif motivé par les "comportements constitutifs d'infractions au code de la route". L'immatriculation des trottinettes électriques permettrait ainsi d'identifier les usagers en cas d'un accident ou d'un délit de fuite.
Une solution déjà appliquée en Allemagne et en Suisse où les nouveaux véhicules électriques individuels (NVEI) ont un numéro d'identification.
A Nice l'idée avait été évoquée par Gaël Nofri, adjoint au maire de Nice délégué à la circulation, réclamant "une réforme", avec "un meilleur encadrement dont une immatriculation de ces engins".
Dans nos colonnes, l'élu confiait réfléchir "à bannir les trottinettes dans des espaces restreints de la ville".
Et d'ajouter : "Cela peut s’envisager dans les zones dites touristiques ou de grand passage : le Vieux-Nice, Jean-Médecin, la Place Masséna, la piétonne…"