C'est un cheval de bataille de la municipalité. La prolifération de trottinettes électriques apporte avec elle de nombreux comportements dangereux. Mardi 10 mai, une vaste opération de contrôle a été menée.
Une poignée d'agents de la police municipale était dépêchée dans le centre-ville, aux abords de la place Masséna et de l'avenue Jean-Médecin.
Objectif : traquer les comportements inappropriés des usagers en trottinettes électriques. Un moyen de locomotion qui a tendance à exaspérer une bonne partie de la population, comme indiqué précédemment dans nos colonnes.
Le constat est sans appel : 86% des personnes ayant répondu à notre appel à témoignages lancé en août 2021 affirment que leur présence en ville n’est pas, selon elles, assez réglementé.
Dans les rangs du conseil municipal, on plaide pour "une législation" avec notamment l'immatriculation des engins.
« Certains usagers des trottinettes posent de vraies difficultés et font courir un danger » indiquait en décembre dernier Gaël Nofri, adjoint à la circulation, après la mort de deux Azuréens.
Des infractions en pagaille
Slalomes entre les voitures, circulation sur les voies du tram, vitesse excessive… Au total, 68 contraventions ont été dressées sur la seule opération de mardi.
Pourtant, des lois existent. En agglomération, la présence des trottinettes, hoverboards, gyropodes et monoroues est autorisée sur les chaussée limitées jusqu'à 50 km/h ainsi que sur les aires piétonnes à une vitesse maximale de 6 km/h.
Rouler sur un trottoir reste prohibé. La chaussée et les pistes cyclables sont utilisables.
Les usagers doivent avoir 12 ans au minimum, et posséder une assurance de responsabilité civile. En cas d'absence de couverture, l'amende est de 3.750 euros, 7.500 euros pour les récidivistes.
De son côté, l'engin doit disposer d'un éclairage et d'un avertisseur sonore, sous peine d'une sanction de 35 euros. Même montant pour les usagers qui portent un casque audio ou qui transportent une autre personne.
La vitesse maximale doit être bridée à 25 km/h. En cas de non-respect, la sanction peut grimper jusqu'à 1.500 euros.
En janvier dernier, nos voisins monégasques ont durci le ton en imposant le port du casque pour tous, qu’importe l’âge. En France, ce dispositif n'est obligatoire que pour les usagers circulant hors agglomération.
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