C'était le 23 janvier 2020. "Un coup de sang bien matinal. David Nakache, candidat de la liste de gauche “Viva!”, accuse la Ville de Nice et Christian Estrosi de mener une politique discriminatoire à l’encontre de plusieurs minorités."
Comme nous le rapportions dans cet article il y a plus d'un an, dans un tweet, le président de l’association “Tous citoyens” accuse le maire de “stigmatiser les Roms, les SDF et les musulmans.”
“Il est temps de mettre fin à cet électoralisme discriminatoire et à cette xénophobie municipale” lançait-t-il encore.
A chaque campagne électorale Christian Estrosi stigmatise les Roms, les SDF et les musulmans. Soutien aux Roms des Arboras et soutien à tous les futurs stigmatisés. Il est temps de mettre fin à cet électoralisme discriminatoire et à cette xénophobie municipale à Nice.
— David Nakache (@DavidNakache) January 23, 2020
Dans un autre, il notait :
"Un dernier sondage place Christian Estrosi en tête, suivi de Philippe Vardon et Jean-Marc Governatori : un maire xénophobe qui a surendetté la métropole, un extrémiste identitaire et un affairiste prêt au pire" David Nakache, en janvier 2020
Cette vive réaction intervenait alors que Christian Estrosi avait saisi le préfet pour demander l’expulsion d’un camp qui occupait illégalement depuis le 2 août 2019 un terrain appartenant à la Ville, le long du boulevard Jean-Luciano (Nice Ouest).
Dans un communiqué, le maire annonçait avoir “demandé au préfet de faire intervenir les forces de l’ordre afin que cette occupation illégale cesse et que les riverains retrouvent la quiétude de leur quartier".
La Ville n'avait alors pas donné suite à notre sollicitation, mais des poursuites ont été engagées contre David Nakache.
L'intéressé a réagi sur son blog ce mardi 6 janvier :
"Christian Estrosi m'attaque à nouveau. Le prétexte ? J'ai constaté que Nice avait un maire xénophobe, c'est-à-dire 'hostile aux étrangers". Or l'analyse de la politique menée à Nice le confirme amplement"David Nakache, en janvier 2021
Après avoir rappelé qu'il vient d'être condamné pour avoir pointé une "corruption" dans notre ville (il devra payer 10.000 d'amende, de préjudice moral et de dédommagements, il a fait appel), l'ancien colistier de la liste Viva ! développe une défense reposant sur plusieurs points.
Il estime que "le mot xénophobe n'est pas une injure" mais correspondrait à "un rejet des étrangers" ce qui serait l'un des ressorts de la politique menée par le maire de Nice.
"Il brise l'égalité républicaine"
M. Nakache rappelle ainsi plusieurs arrêtés municipaux de la Ville : celui "interdisant les drapeaux étrangers durant la coupe d'Europe de foot" (décision motivée en 2014 par les "débordements de certains supporters"), celui prohibant le burkini en 2016, ou encore le combat de la municipalité contre l'ouverture de la controversée mosquée En-Nour.
Lire > Nice : entre Estrosi et la mosquée En-Nour, le combat continue
Avant de réaffirmer clairement sa position : "Un maire xénophobe est un maire qui met en œuvre une telle politique. Or cette xénophobie municipale engendre des discriminations qui brisent l'égalité républicaine (…) Dénoncer et lutter contre les discriminations est le devoir de tout citoyen".
Audience le 11 janvier à 13h30 au Tribunal de Grande Instance (TGI) de Nice.
Un commentaire
Bravo David Nakache de faire valoir votre liberté d expression et si nous sommes encore en république la justice vous donnera raison .Nous sommes beaucoup de méditerranéens à vous soutenir contre tous ces racistes égoïstes qui ne se font élire que sur des idées xénophobes sans aucun programme pour améliorer le bien vivre de tous leurs concitoyens.Continuez à soutenir les sans abris nous sommes de tout cœur avec vous.