Le nombre de nouveaux cas s'affole dans les Alpes-Maritimes, poussant le préfet à réfléchir à de nouvelles restrictions. Les hôpitaux ne sont, pour l'heure, pas impactés par la contamination des jeunes qui développent des formes modérées.
Ça y est, notre département a dépassé le seuil d'alerte fixé par Emmanuel Macron. Avec 255 de taux d'incidence, c'est-à-dire de nouveaux cas de Covid-19 pour 100.000 habitants sur une semaine, les Alpes-Maritimes ont largement franchi les 200 fixés par le Chef de l'État.
Nous nous retrouvons ainsi dans le trio de tête des territoires les plus touchées par la quatrième vague cette semaine, avec l'Héraut (273) et la Haute-Corse (386). La moyenne nationale est de 108.
La préfecture devra donc prendre de nouvelles décisions dans les prochains jours pour juguler cette flambée épidémique.
Comme nous l'évoquions hier dans cet article, plusieurs scenarii sont sur la table, si l'on se base sur les mesures mises en place dans les autres départements.
Un retour du masque imposé partout, sauf sur le littoral -- il ne l'est actuellement que dans les zones urbaines -- est très envisageable, de même que celui d'un couvre-feu, imposé aux environs de 23 heures, alors que les zones touristiques sont les plus concernées par cette situation.
Avec 1.016 de taux d'incidence, un record depuis le début de la crise sanitaire, les jeunes de 20 à 29 ans représente la classe d'âges la plus touchée. Moins vaccinés que nos aînés, ils prennent ainsi de plein fouet les conséquences du développement du Delta, variant du Covid-19 bien plus contagieux que les précédents. Des cas positifs au coronavirus ne sont pas à confondre avec des individus malades, nécessitant forcément d'être hospitalisés.
Dans les hôpitaux
Cela ne se traduit pas, pour l'instant, par une réelle pression sur nos hôpitaux (11% de tension). Le nombre de patients, avec une dynamique de hausse, est équivalent à celui que nous connaissions fin septembre 2020. 10 personnes sont admises en réanimation au 22 juillet (autant que le 18 juillet).
Même en cas d’augmentation très marquée des contaminations, il faut évidemment un délai, entre dix et quinze jours, pour que l’on commence à voir des personnes devant être hospitalisées, voire placées en réa.
Attention toutefois, l'Institut Pasteur estime que nous risquons une saturation dans nos hôpitaux d'ici à la mi-août.
Notre couverture vaccinale est également plus élevée qu'ailleurs dans le pays. Au 19 juillet, 59.43% des Maralpins ont reçu au moins une première dose. Ce chiffre dépasse les 65% dans la Métropole Nice Côte d'Azur, qui se donne pour ambition de franchir le cap des 80% d'ici à la fin de l'été grâce à plusieurs dispositifs innovants.