Pour beaucoup, il n'a rien changé. Pour d'autres, il a été un frein. Imposé en pleine saison touristique, le "pass sanitaire" n'a pas été sans conséquences selon certains professionnels du secteur, malgré une saison très satisfaisante.
Relire : REPORTAGE. « Pass sanitaire » dans les restaurants niçois : premier jour très mitigé !
Soleil, plage, bronzette et "pass sanitaire". Parmi cette liste, un élément inhabituel. Et c'est bien le dernier qui a mis son grain de sel au moment où le tourisme sortait enfin la tête de l'eau.
Depuis sa mise en place, ce QR Code, sorte de "sésame", a été accueilli de façon mitigée. Les professionnels du tourisme s'y sont habitués, mais certains pointent son impact sur la saison.
Lire aussi : Alpes-Maritimes : le secteur touristique a la banane
À ce titre, 42% d'entre eux estiment que ce dispositif a eu un impact sur la fréquentation au mois d'août. C'est ce qui ressort d'un enquête d'opinion réalisée par le Comité régional du tourisme (CRT) Côte d’Azur.
Ce sont les restaurateurs qui semblent les plus impactés avec une saison jugée "assez bonne" mais pas "très bonne".
Basé sur les données du CRT, ce graphique chronologique contextualise la courbe du nombre de nuits réservées par les touristes (non-résidents en Paca), avec les différentes étapes du déconfinement, puis du "pass sanitaire" :

Une année proche de 2019
Même si le "pass" a eu une incidence, les chiffres du CRT font état d'un bel été sur la Côte d'Azur. À tel point que le bilan est proche de celui de 2019.
92% des professionnels interrogés estiment que la saison "a été bonne". Le taux d'occupation général a grimpé de 14.1 points par rapport à 2020 pour atteindre 82.2%.
Lire aussi : Côte d'Azur : une saison touristique record à Nice !
Au total, 4 millions d'euros ont été investis pour faire la promotion du sud de la France et ainsi permettre au tourisme azuréen de repartir.
Une clientèle internationale disparate
Les voyageurs du Moyen-Orient et d'Asie ont été moins nombreux que les précédentes années à cause des conditions sanitaires pour voyager. C'est donc sur une clientèle essentiellement européenne qu'il a fallu compter. Des visiteurs notamment venus de pays frontaliers comme la Belgique ou la Suisse.
Mais François de Canson, le président du CRT, craint un "mois de septembre incertain". En cause notamment, le placement de la France, par les États-Unis, sur la liste noire des destinations considérées "à très haut risque".