Depuis plusieurs années, le DPE est devenu un critère central lors de l’achat d’un bien pour les investisseurs immobiliers. Voici les communes « bonnes élèves », disposant en plus d’une demande croissante.
Tout a changé en 2021 dans le marché de la location immobilière. Il y a quatre ans était promulguée la loi « Climat et résilience », mettant fin aux passoires thermiques à louer. Depuis le 1er janvier 2025, il n’est plus possible de proposer un bien au diagnostic de performance énergétique (DPE) noté G. L’interdiction s’étendra aux F à compter de 2028, puis aux E en 2034.
Un bouleversement drastique qui impacte des milliers de logements, qui deviendront inlouables prochainement, explique Maslow, spécialiste de l’investissement locatif, dans une étude partagée par Capital. Se lancer dans l’achat d’une maison ou d’un appartement au mauvais DPE, c’est prendre le risque de se trouver avec une résidence coûteuse à rénover, et donc un gain moindre par la suite.
Quatre villes du Sud dans le top 10
La plateforme a réalisé un baromètre des villes mêlant bonnes performances énergétiques en 2025 et population croissante de 2015 à 2021, dans l’optique d’une demande soutenue. Sont concernées les localités de plus de 30.000 âmes situées en zones tendues. Ainsi, une habitation classée A obtient un 7, tandis que sa consœur en G se voit attribuer un 1.
Nous l’évoquions de cet article paru le 17 septembre dernier, mais Saint-Laurent-du-Var est une municipalité d’avenir pour les futurs acquéreurs. Première du classement, elle n’est toutefois pas la seule à bien représenter le Sud-Est du pays. Dans le top 10, on retrouve trois autres communes de Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Istres talonne Saint-Laurent-du-Var
Dans les Bouches-du-Rhône, on observe la présence de deux cités par exemple : Istres (deuxième) et Vitrolles (quatrième). Ici, ce n’est pas tant l’augmentation de la démographie qui les met en valeur, mais plutôt d’excellents DPE. Elles glanent respectivement la moyenne de 4,96 et 4,86 sur 7 dans ce domaine.
Pour Istres, le rapport souligne « une politique de transformation urbaine, avec des bâtiments rénovés, le fioul remplacé (par des énergies moins polluantes) et l’installation de panneaux solaires ».
La troisième aire urbaine nous vient du Var et de son littoral. Il s’agit de Fréjus, qui parvient plutôt à respecter les deux critères. Sur les six années analysées, de 2015 à 2021, le nombre de Fréjusiens a progressé de 1,3 %. Quant au diagnostic énergétique, il est pareillement positif (4,78 sur 7, la septième meilleure note).
Tout cela évidemment dans un contexte particulier pour le coup de pouce MaPrimeRénov’. Le projet de loi de finances pour 2026 prévoit un recentrage de cette aide sur les « rénovation d’ampleur » pour les logements E, F ou G. Avec plusieurs petites lignes qui restent encore à préciser.



