“Ils font Nice” : chaque semaine, nos figures locales mises en vedette dans Nice-Presse.
De la cuisine bistronomique dans une ambiance chaleureuse ? Voici ce que propose le restaurant « La Cantine de Mémé » dans le quartier du Carré d’Or. Mehdi Dubrulle, le fondateur, nous explique tout.
Racontez-nous le début de l’aventure…
Mes parents étaient commerçants-restaurateurs à Deauville, en Normandie. J’ai pris la fibre gastronomique de ma mère et le côté un peu plus business de mon père ! Après un master en finance/marketing/management, j’ai travaillé pour différents gros établissements en France, mais aussi à l’étranger. Mais j’ai eu envie de me lancer à mon propre compte. En 2018, j’ai ouvert La Cantine de Mémé, d’abord à Paris.

J’ai suivi mon ex-compagne à Nice où j’ai passé le deuxième confinement. Après la crise sanitaire, je revenais tout de même tous les week-ends. Je suis tombé amoureux de la région ! En me promenant en ville, j’ai pu voir que l’art du service à la française était très peu exploité.
Je me suis alors dit, « je peux faire quelque chose ». Après avoir réalisé une grosse étude de marché, j’ai décidé de vendre mon établissement à Paris… pour le déplacer à Nice. Je l’ai annoncé à mon équipe, dont la cheffe Marie Lemoine. Ils m’ont suivi dans cette nouvelle aventure. C’était en 2022…
Que proposez-vous ?
Je voulais quelque chose qui puisse être cozy, chaleureux avec tous les codes du luxe, mais sans chichis. Le plus décontracté possible, tout en surprenant. J’ai grandi avec des femmes, j’ai toujours cuisiné avec mes deux grands-mères, marocaine et française. Ma mère travaillait qu’avec des produits frais et de saison. Je me suis demandé « comment est-ce que je peux arriver à ça ?». Pour le nom « Le Cantine de Mémé », c’est pour maison, mamie, tradition. Ici, on propose de la bistronomie. Je voulais choquer entre l’appellation et ce que l’on propose à table.

On a l’entrée signature avec le tartare de veau et le hareng. C’est le côté terre/mer. Ce plat est disponible toute l’année, on modifie juste ce qu’il y a dessus. En hiver, c’est un siphon de légumes et l’été on retrouve les fleurs de glaces maison. À part ça, la carte change toutes les deux semaines.

Et pour la déco ?
On découvre le côté normand, chaleureux, avec le bois. La proximité entre les tables rappelle aussi cet esprit « cantine », où des gens qui ne se connaissent pas se côtoient. C’est super quand on voit des clients qui commencent à discuter entre eux.
J’ai aussi essayé de mettre des couleurs qui représentent la Côte d’Azur, les végétaux… À cela s’ajoute une touche orientale et marocaine avec des tapis que ma famille m’a offert. Ils viennent de plusieurs villes : Agadir, Fès, Casablanca, Rabat et Marrakech.
Vos meilleurs souvenirs ?
Ils sont nombreux ! J’ai eu deux belles rencontres : Christine Loison, qui fait du conseil en hôtellerie et le critique gastronomique, Lionel, du Petit Lu Gourmand. Ils ont été sans filtre et ils ont compris mon état d’esprit. Ça m’a poussé !
Et pour la suite ?
J’aimerais créer des événements le lundi soir, ça manque à Nice. Sinon, on continue de stabiliser et pérenniser l’établissement. Il reste encore quelques travaux à faire. Quand ils seront finis, je souhaiterais mettre en place une table gastronomique sur le toit-terrasse…
Pour les prix : entrées entre 12 et 15 euros ; plats 24 et 29 euros ; desserts 9 et 11 euros.
En savoir +
- Ouvert du mardi au vendredi, de 12 h à 14 h et 19 h 30 à 21 h 45
- Le samedi, de 12 h à 14 h 30 et de 19 h 30 à 22 h
- Le dimanche de 12 h 30 à 14 h 30
- 5 rue Longchamp
- Pour plus d’informations, c’est par ici
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