"Ils font Nice" : chaque semaine, nos figures locales mises en vedette dans Nice-Presse
Artiste et illustrateur, Éric Garence réalise des affiches vintage au style néo-rétro bien connu des Niçois : à travers son travail, il livre une véritable ode à la Côte d'Azur.
Nice-Presse : Comment êtes-vous arrivé dans ce milieu ?
Éric Garence : "J'ai d'abord été étudiant en droit puis en école de commerce. J'ai donc travaillé pendant dix ans au service de l'industrie du numérique, et par la suite dans une agence de communication à Paris.
Je dessinais pendant les nuits des endroits qui me plaisaient, que ce soit la capitale, Nice, ou le Haut-Var… Ça me permettait de voyager, tout en restant chez moi.
C'est seulement en 2015 que j'ai commencé à me pencher sur l'exercice de style de l'affiche. C'était une "activité passion" à côté de mon travail. En 2017, Côte d'Azur France, le comité régional du tourisme, m'a proposé de réaliser des illustrations.
Je suis devenue l'un de leurs ambassadeurs. À partir de là, j'ai rencontré d'autres marques…"
Quels sont vos meilleurs souvenirs ici ?
"Je pense que la plupart se trouvent autour du quartier de la réserve et de Coco Beach. C'est là où je fais des balades dominicales, on peut se promener sur les bords de mer le long du sentier du littoral. C'est les belles après-midis, où l'on se baigne, on plonge…
Il y a aussi des rencontres marquantes, comme celle avec César Malfi, un street-artist niçois. On s'est connus lors de l'opération caritative, la No Finish Line. Je lui ai demandé s'il pouvait m'aider à peindre sur des murs car j'avais une demande pour le rooftop du Radisson Blu Hôtel. On a continué à travailler ensemble."
Quelles sont vos adresses favorites ?
"Il y a le Boulisterie Club. C'est chez un copain, on se retrouve souvent là-bas entre amis et artistes, on fait des parties de pétanques. C'est un petit peu la madeleine de Proust, le village rêvé de notre enfance.
Un autre endroit que j'apprécie particulièrement, c'est le concept Pop-Art, dans le Vieux-Nice. Ils mixent t-shirt et fripes vintage avec l'art. On trouve pas mal de créations originales d'artistes contemporains, comme Laurent Bosio par exemple (Nice-Presse le rencontrait le 12 octobre dernier, ndlr).
D'ailleurs, je travaille en ce moment avec eux. On crée des tee-shirts écolos avec des motifs tirés des affiches que je réalise. À partir du 18 novembre, ils seront disponibles dans la boutique Capsule de Cap 3000. Il y aura une petite pochette avec un tee-shirt et une lithographie signée."
Que pensez-vous de notre ville ?
"Beaucoup de choses sont faites pour les artistes. C'est vraiment un endroit où l'on peut s'épanouir en terme de créativité, aussi bien sur les sujets que grâce aux structures qui peuvent nous accueillir.
Par exemple, j'ai été sollicité par le Marriott Hôtel sur la Promenade des Anglais. On a fait du covering sur certaines parties de l'établissement. On a également organisé un festival d'art, le Young Nice Artists. Il s'agit d'un partenariat avec l'hôtel, mais également avec la Ville de Nice.
Ils soutiennent vraiment les talents créatifs. On est non seulement dans un lieu très inspirant, mais en plus de cela on a des personnes qui nous encouragent."
Où vous voyez-vous dans quelques années ?
"Déjà dans quelques semaines, je me vois au marché de Noël car j'y aurai un chalet avec l'artiste César Malfi, du 16 au 22 décembre !
Sinon, je me vois toujours à Nice. Je m'y sens bien, j'y ai grandi. Cette ville m'a vraiment beaucoup apporté. Après, pourquoi pas avoir un petit atelier à New York aussi. Il est toujours possible de faire les allers-retours !"
Elles et ils font Nice :
- Rémy Bruny, président de la Face 06 : "Nice n'est pas une ville de vieux"
- Pour le pianiste Steve Villa-Massone, "jouer dans la rue, c'est exceptionnel"
- Éric Fiol, "notre jardinerie, c'est une histoire de famille"
- Claire Heritier, "la papeterie Rontani, une histoire de femmes"